
En matière de développement humain, la Grande Ile est passée du 154e au 158e rang mondial en deux ans.
Recul. Voilà comment on peut qualifier le cas de Madagascar en termes de développement humain. Selon le Rapport National sur le Développement Humain 2018 (RNDH 2018), un document produit conjointement par le PNUD Madagascar et le ministère de l’Économie et du Plan dont les dernières données datent de 2015, l’indice de développement humain de Madagascar est de 0,512. Le même rapport de faire savoir que « les avancées sur le plan social sont insuffisantes face à l’écart de revenu entre le pays et l’Afrique subsaharienne ». En 2015, le revenu par tête dans la Grande Ile était de 1 320 USD contre 3 383 USD pour l’Afrique subsaharienne. Le même rapport de faire savoir que l’Indice de Développement Humain ajusté des Inégalités (IDHI) a connu un taux de croissance annuel moyen de 1,3%. «Au niveau national, l’IDHI s’est accru de 0,282 point en 1993. Le taux est passé à 0,378 en 2016» peut-on lire dans le rapport national. Par ailleurs, la Grande Ile a eu un Indice de Développement humain du Genre (IDG) de 0,98 en 2015. Un taux permettant de classer Madagascar dans le groupe 3 (parmi 5) de celui des pays ayant une égalité moyenne dans ses accomplissements d’IDH entre les femmes et les hommes. Un taux supérieur à celui des pays d’Afrique subsaharienne qui est de 0,877.
Disparité. Si le RNDH 2018 fait mention de nettes avancées, cela n’est toutefois observé que dans certaines régions. Le rapport fait d’ailleurs mention de «disparités interrégionales préoccupantes». Sont donc classées dans la liste des régions disposant des plus faibles IDH la région Ihorombe et Amoron’i Mania. D’autres régions comme Atsimo Andrefana et Melaky afficheraient un rythme de croissance annuelle moyen de l’IDH régional. Par ailleurs, les régions Analamanga, Itasy et Diana ont été qualifiées de «régions à développement humain moyen». Par ailleurs, le rapport fait savoir qu’avec le progrès constaté durant les six dernières années, «Madagascar atteindra un niveau de développement humain moyen (IDH >= 0,50) dans sept ans». Si le rapport affirme une égalité moyenne dans ses accomplissements d’IDH entre les femmes et les hommes, il (le RNDH 2018) fait savoir qu’en «termes de bien-être, les hommes reçoivent plus que les femmes pour des considérations liées uniquement au genre».
Recueillis par José Belalahy