Environ 100 Communes sur les 1 549 existantes à Madagascar disposent de comptables publics. Pour le reste, le comptable est choisi et désigné par le maire. « La loi stipule que toutes les Communes doivent avoir un comptable public. Il faut une séparation stricte de la fonction d’ordonnateur et du comptable pour éviter les mauvaises gestions. Ces Communes perçoivent des impôts, des subventions de l’Etat et des appuis financiers des bailleurs. Bref, ils gèrent l’argent du peuple. En moyenne, plus de 80% du budget primitif des Communes sont alloués au paiement de salaires. Il ne reste que 20% pour les projets de développement. Or, le cas doit être l’inverse », a expliqué le DG du Trésor Public, Orlando Robimanana, lors de la signature d’accord de partenariat avec le Fonds de Développement Local (FDL), hier. En effet, les deux entités vont unir leurs forces, pour changer la situation actuelle. « Le développement local est incontournable pour le développement du pays. Cela exige une bonne gestion au niveau des collectivités. Depuis des années, les Communes rurales reçoivent des appuis venant du FDL, des ONG, des ministères, des bailleurs, etc. pourtant, elles ont toujours de nombreux problèmes à résoudre. Même les interprétations de la loi en vigueur deviennent différentes pour chaque Commune. Cela nécessite des solutions. Nous sommes heureux d’avoir l’appui du Trésor public dans cette mission », a annoncé le DG du FDL, Hanitra Rasamison. Pour aider les Communes, de nouveaux comptables publics sont en cours de formation. D’autres seront encore recrutés. Par ailleurs, dans le cadre de ce partenariat entre le Trésor public et le FDL, un projet d’amélioration des outils et des imprimés administratifs est en vue. Comme les institutions, la comptabilité des Communes rurales doit également être soumise au contrôle de légalité, d’après le DG du FDL. Avec ces changements, même les textes de loi seront révisés. Le changement de structure est un long processus, mais comme disent ces responsables, il faut commencer.
Antsa R.
