
Le rendement de productivité du riz hybride à Madagascar reste satisfaisant malgré les effets néfastes du changement climatique surtout du passage des cyclones intenses survenu récemment dans le pays.
En fait, une légère baisse de l’ordre de 9 à 10 tonnes par hectare est enregistrée au niveau du site de démonstration à Andranovaky Mahitsy contre 11 tonnes à l’hectare lors de la campagne rizicole précédente. Il faut rappeler que le rendement obtenu pour la culture de riz conventionnelle n’atteint que 5 à 6 tonnes par hectare. Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage en partenariat avec la société Yuans et le groupe STOI ainsi que l’Africa Rice, a organisé tout récemment une séance sur les perspectives de diffusion de riz hybride à Madagascar, dans le cadre du « Santa-bary » à Mahitsy. À cette occasion, des contraintes liées à la mise à grande échelle de la production de riz hybride à Madagascar, ont été identifiées.
Stratégies adoptées. Il s’agit notamment des contraintes techniques et financières. À titre d’illustration, on a évoqué entre autres la contrainte en termes de maintien du taux de germination des semences importées, le coût élevé et le problème de disponibilité des intrants agricoles ainsi que le manque de suivi des itinéraires techniques. « Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dispose maintenant des outils de facilitation d’accès à ces intrants agricoles au profit des agriculteurs. Outre la mise en place des sites modèles de démonstration de la culture de riz hybride, nous promouvons également l’agrégation agricole », a fait savoir Fanja Raharinomena, le Secrétaire général de ce département ministériel lors de cette journée d’échange sur les perspectives de diffusion du riz hybride à Madagascar. Il est à rappeler que la vulgarisation du riz hybride en collaboration avec la société Yuans et le groupe STOI constitue une des stratégies adoptées par l’Etat en vue de contribuer à la réalisation du « velirano » No 9 du président de la République, qui est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le premier défi consiste à atteindre l’autosuffisance en riz dans le pays.
Solutions communes. Par ailleurs, les parties prenantes ont recherché ensemble les solutions communes face à ces problématiques de vulgarisation à grande échelle du riz hybride. Outre le coût élevé des intrants et la difficulté d’accès aux intrants agricoles, la capacité des agriculteurs à investir dans la mécanisation, ont été aussi évoqués, dans le cadre de cet événement. Parmi les solutions avancées, la production de semences et d’engrais localement s’avère nécessaire afin de réduire le coût de ces intrants. Il est à noter que le groupe STOI produit environ 2 000 tonnes d’engrais « Taroka » par mois. Il travaille en partenariat avec les organisations paysannes, pour ce faire. Des partages d’expériences entre les acteurs engagés dont entre autres, la société Yuans, l’Africa Rice et le groupe STOI, ont également eu lieu, lors de cet événement.
Navalona R.