
Le groupe Guanomad contribue à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le pays via l’augmentation de la productivité des paysans.
Il n’y a pas d’autres issues. « L’agriculture constitue la base de développement de Madagascar alors que plus de 80 % de la population vivent en milieu rural. Il faut ainsi relancer la révolution verte, comme on l’a fait en 2008, afin d’améliorer la production », a réitéré Erick Rajaonary, le PDG du groupe Guanomad, lors de la présentation de vœux du groupe, vendredi dernier, à l’espace « Les Hérons », à Vontovorona. Dans le cadre de cette révolution verte, « l’Etat doit s’engager à subventionner les prix des intrants agricoles, notamment les semences améliorées et les engrais, pour être accessibles aux paysans. Ce sont des piliers qui permettront d’améliorer leur productivité », a-t-il rajouté.
Cellule spéciale. Dans la même foulée, le PDG de Guanomad a soulevé qu’il s’avère nécessaire de mettre en place une cellule spéciale permettant de réunir tous les acteurs du développement rural aussi bien en amont qu’en aval du secteur agricole. On peut citer entre autres, l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées, les fournisseurs d’intrants et équipements agricoles, les producteurs de semences, les prestataires de services en matière de formation agricole, les institutions de micro-finance, les bailleurs de fonds, les organisations paysannes et les opérateurs. « Toutes les parties prenantes doivent prendre le plus rapidement des décisions d’une manière concertée, pour développer l’agriculture, si l’on veut vraiment lutter contre l’insécurité alimentaire », a-t-il poursuivi. Rappelons que les pays membres de la COI ont visé Madagascar comme le grenier à vivres de l’Océan Indien à l’issue d’un atelier régional qui s’est tenu à Mahajanga en 2013. « Mais aucune action concrète n’a été entreprise jusqu’à maintenant pour atteindre cet objectif », a critiqué Erick Rajaonary.
Agriculture biologique. De son côté, le groupe Guanomad veut contribuer au développement de l’agriculture biologique et durable à Madagascar, en produisant de nombreuses gammes d’engrais biologiques. Il mise beaucoup sur la recherche et le développement ainsi que l’innovation pour satisfaire les besoins des clients aussi bien sur le marché local qu’international. Entre-temps, nous allons prospecter d’autres marchés tout en priorisant le marché régional, suite à la hausse de la demande des pays africains. « Nos actions contribuent à lutter contre l’insécurité alimentaire par l’amélioration de la productivité des paysans. Mais cela ne constitue qu’une pierre à la construction d’un édifice. Une volonté politique agricole de l’Etat s’impose ainsi », a-t-il conclu.
Navalona R.