
La Grande Île entame sa marche vers l’émergence avec un objectif ambitieux d’atteindre un taux de croissance économique de 7% dès 2023.
Madagascar ne fait plus partie des États considérés comme « fragiles ». C’est en tout cas l’annonce de la Banque mondiale, reprise par le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato, lors de son intervention durant le lancement de la série de conférences budgétaires régionales qui s’est déroulée vendredi dernier à Morondava.
Reclassement
En somme, la Grande Île accède à un nouveau statut qui va la mener sur le chemin de l’émergence. « Ce reclassement par la Banque mondiale est d’une importance particulière, dans la mesure où il va donner au pays la possibilité d’accéder à des financements plus conséquents afin de réaliser les objectifs fixés dans la Politique Générale de l’Etat », a indiqué le ministre Richard Randriamandrato. Une manière de confirmer les performances institutionnelles consécutivement aux réformes entreprises durant cette période de moins de deux années de mandat du gouvernement Ntsay. Et ce, conformément aux directives du président de la République Andry Rajoelina. Des réformes qui ont en tout cas permis au pays de retrouver la confiance des bailleurs de fonds. En témoignent les nombreuses conventions de financement signées ces derniers temps par le ministère de l’Economie et des Finances pour la réalisation des projets de développement, destinés à la concrétisation des objectifs du Plan Emergence de Madagascar.
Financements semi-concessionnels
Sur ce point d’ailleurs, le Grand argentier a déclaré que « les bailleurs de fonds traditionnels, pour ne citer entre autres que la Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque africaine de développement, ont déjà démontré leur volonté d’appuyer Madagascar dans la réalisation de ces projets de développement. » Mais pour accélérer davantage le processus de développement, et suite au reclassement en termes de performance institutionnelle, Madagascar va dorénavant pouvoir prétendre à d’autres financements semi-concessionnels pour financer les projets de développement. Le premier responsable du ministère de l’Economie et des Finances a notamment cité le Fonds arabe pour le développement économique, ainsi que d’autres partenaires venant des pays du Moyen-Orient, d’Europe et d’Afrique. C’est avec ces financements multi-bailleurs que le gouvernement entend booster l’économie.
Objectif ambitieux
Et de réaliser ainsi son objectif d’atteindre un taux de croissance économique de 7% d’ici à trois ans, soit à partir de 2023. En somme, l’Etat évolue vers ce que le ministre de l’Economie a qualifié de « croissance inclusive et partagée. » On rappelle que cette année, le taux de croissance est de 5,5% et atteindra 6% dès 2021. Le PIB par habitant évoluera en même temps en passant de 533 USD à 565,9 USD ; et même à 674,2 USD en 2023. Un objectif ambitieux en somme et qui sera réalisé grâce à la priorisation des secteurs vitaux de l’économie comme l’éducation, la santé ou la lutte contre la corruption. Ce, selon les recommandations des bailleurs de fonds qui renforceront à coup sûr leur appui au développement de Madagascar. Un futur pays émergent de la sous-région de l’océan Indien et d’Afrique.
R.Edmond.