
Plus de 12 000 lampes seront installées dans la Capitale pour éclairer tous les quartiers. Tout le territoire national sera touché par le projet d’éclairage qui représente un défi que la Jirama va relever, en partenariat avec la Présidence de la République.
Les activités productives et commerciales tournent en permanence dans les pays émergents, tout comme dans les pays développés. Ce qui n’est pas encore le cas à Madagascar, où les industries ne fonctionnent que 8 heures par jour ; et où les sites commerciaux ferment à 19h. En d’autres termes, l’économie malgache perd environ 67% de son potentiel de développement, faute de temps. Pour les opérateurs économiques, l’insécurité figure parmi les principales contraintes de l’économie nocturne, un problème qui devrait être résolu avec le développement numérique en cours, et le grand projet d’éclairage public qui sera mis en œuvre sur tout le territoire malgache. La nuit du 6 mars dernier, une délégation conduite par le président du Conseil d’Administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa, assisté par le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Christian Ramarolahy, a fait une descente sur l’Avenue de l’Indépendance et ses environs. « Nous sommes en train de constater les changements apportés par les éclairages sur cette avenue. Depuis le 21 décembre 2019, la Jirama a installé dans la Capitale, 443 éclairages dont 341 sont de type LED et 102 sont des lampadaires solaires », a indiqué le PCA de la Jirama, lors de la descente à Analakely.
Projet national. Pour le ministre Christian Ramarolahy, l’objectif est d’illuminer toutes les ruelles d’Antananarivo, raison pour laquelle, la délégation a également eu un bref entretien avec le maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina. « Ces actions vont s’étendre sur tout le territoire. D’ici à une semaine, le Ministère va inspecter les éclairages sur la route nationale RN7. La vision est de retrouver l’ambiance nocturne d’avant, sans contrainte de l’insécurité ni de l’obscurité », a déclaré le ministre. A noter que ces éclairages sont déjà visibles dans certains quartiers. La délégation l’a constaté durant son passage à la Petite Vitesse, où les autorités ont discuté avec les gargotiers. Ces derniers affirment qu’ils peuvent désormais exercer leurs activités jusqu’à l’aube, depuis que les éclairages de l’avenue et ses alentours ont été installés. Certainement, les impacts positifs de ces éclairages sont multiples, si l’on ne cite que la mobilisation des activités économiques.
Antsa R.