
Une conférence internationale sur les coopératives agricoles est co-organisée par le CTA et le NCBA-CLUSA pendant deux jours au CCI Ivato.
Durant la période coloniale, soit dans les années 30, les coopératives ont été déjà créées à Madagascar. Cette structure a été gérée par les fonctionnaires durant la période de la 2e République. Et depuis 1995, c’est libéralisé. Maintenant, « on recense 2 000 coopératives éparpillées dans toute l’île et regroupant 40 000 membres. La moitié d’entre elles opèrent dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche », a évoqué Noroseheno Raharinjatovo, directeur des appuis aux entreprises au sein du ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, lors de la conférence internationale sur les coopératives agricoles au CCI Ivato hier.
Obstacles. C’est co-organisé pendant deux jours par le CTA, un organisme œuvrant dans le développement rural et le NCBA-CLUSA, une association nationale des entreprises coopératives aux Etats-Unis. L’objectif est de rassembler tous les décideurs, les techniciens, les dirigeants des coopératives ainsi que les partenaires techniques et financiers afin de lancer une nouvelle génération de coopératives orientées vers le marché à Madagascar. En effet, « très peu de coopératives sont professionnelles. Elles sont confrontées aux différentes obstacles comme la difficulté d’accès aux financements pour pouvoir investir, le manque de débouché et la non maîtrise des pertes lors de la transformation des produits agricoles », a-t-elle rajouté. Pour remédier à cela, un forum de coopératives a été organisé, trois jours durant au CNEAGR dans le but de renforcer les capacités d’une centaine de coopératives issues de seize régions surtout en matière de gestion, de comptabilité et de leadership. Une amélioration du cadre réglementaire régissant les coopératives s’impose également car les lois datent du 26 mars 1999.
Stratégie. Le ministre de l’Industrie, Chabani Nourdine, s’engage à promouvoir et soutenir les coopératives en créant des opportunités pour les jeunes et les femmes. Et dans le cadre de ce partenariat avec le NCBA-CLUSA, Amy Coughenour Betancourt, Directeur des Opérations de cette association américaine, a évoqué les principaux objectifs d’une coopérative. « Celle-ci doit contribuer au développement économique tout en améliorant le niveau de vie des communautés locales. Et les principes coopératifs sont l’adhésion libre des membres, l’autonomie et l’indépendance, l’orientation vers les communautés, la coopération, l’éducation et la formation ainsi que la démocratie et la participation économique », a-t-elle précisé. L’élaboration d’une stratégie à long terme sur les coopératives n’est pas en reste afin que celles-ci puissent se concurrencer avec les entreprises privées en tant qu’entreprises commerciales ou de production.
Navalona R.