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vendredi, octobre 17, 2025
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Devises : début de dépréciation pour l’ariary

Une longue crise risque de provoquer une dégringolade de l’ariary.

Crise politique rime toujours avec perturbation économique. Une théorie qui se vérifie déjà sur le marché des changes où l’ariary amorce un début de dépréciation.

Sur le marché interbancaire des devises, hier la BCM affichait un taux de 4 506 ariary pour le dollar contre 4 465 ariary en début octobre, soit une perte de 41 points pour la monnaie nationale. Pour l’euro, le taux était de 5180 ariary hier contre 5172 ariary en début du mois d’octobre, soit une perte de 8 points entre les deux périodes.

Climat politique instable

En à peine un peu plus de deux semaines, l’ariary s’est déprécié respectivement de 0,9% par rapport au dollar et de 0,16% face à l’euro. Un début de dépréciation liée probablement à la crise politique en cours dans le pays. En effet, les analystes économiques reconnaissent généralement qu’un climat politique instable affole les indicateurs économiques, dont en premier lieu, le marché des changes. Et ce, pour la bonne et simple raison que, faute de confiance, les investisseurs étrangers deviennent prudents et retardent ou annulent leurs investissements. Quant aux acteurs économiques locaux, ils ont plutôt tendance à convertir leurs avoirs en devises étrangères pour se prémunir d’une chute grave de l’ariary, en cas de crise politique prolongée. D’où cette situation de forte de demande de devises qui implique automatiquement un affaiblissement de l’ariary.

Dépréciation de 50%

D’ailleurs, sur le plan historique, la période transitoire de 2009 – 2013 avait débouché sur une chute vertigineuse de l’ariary par rapport aux deux devises de référence. On rappelle en effet que le dollar était passé de 1 600 ariary à 2 400 ariary durant les 5 ans de transition, soit une dépréciation de 50%. Alors que l’euro qui valait 2 300 ariary en 2009 est passé à 3 100 ariary en 2013, soit une dépréciation de 34%. Un scénario que personne ne souhaite évidemment mais qui risque de se répéter si des solutions constitutionnelles ne sont pas trouvées pour débloquer le plus rapidement possible cette crise qui risque de placer, une fois de plus, Madagascar sur le banc de la communauté internationale.

R.Edmond.

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