Dans le domaine des changes, l’année 2023 aura été notamment marquée par une forte montée de l’euro, se rapprochant de 5 000 ariary. Ou plus exactement à un peu moins de 100 points de cette barre fatidique. En effet, à la clôture du marché interbancaire des devises (MID), hier, la monnaie européenne affichait une parité de 4894,05 ariary. Alors qu’en début janvier 2023, l’euro valait en moyenne 4 750 ariary. Autrement dit, en 12 mois, l’ariary aura perdu 144 points par rapport à l’euro, soit une dépréciation de 2,8%. Quant au dollar, il était échangé, sur le MID, hier à 4 564,56 ariary alors que sa valeur était de 4 465 euros, soit une perte de 99 points pour la monnaie nationale en une année, soit une dépréciation de 2,1%. Ces pourcentages sont toutefois à relativiser dans la mesure où sur certaines périodes, les dépréciations étaient moindres. Le document de performance de la loi de finances initiale 2024 précise en tout cas que les 9 premiers mois de 2023, l’ariary s’est déprécié de 1,1% par rapport à l’euro, et de 1,2% face au dollar US.
Amélioration
Ce qui équivaut à une nette amélioration par rapport à la situation en décembre 2022 où l’on a enregistré une dépréciation de 12,8% de l’ariary par rapport au dollar et de 5,8% face à l’euro. Cette dépréciation monétaire enregistrée par l’ariary s’explique notamment par la persistance des chocs extérieurs consécutifs à la crise russo-ukrainienne. La dépréciation s’explique également par la baisse des recettes en devises de la filière vanille dont la dernière campagne a été un véritable fiasco. Quoiqu’il en soit, un retour à une meilleure compétitivité de l’ariary est actuellement attendu avec les recettes des principaux produits d’exportation comme le litchi qui enregistre une campagne relativement bonne. La loi de finances initiale 2024 table d’ailleurs sur « une quasi-stabilité en termes réels de la monnaie nationale ».
R.Edmond
