
Le 15 juin dernier a été une journée Madagascar à La Sorbonne Paris de 9h à 18h. Plusieurs tables rondes ont été programmées pour marquer les 150 ans du premier journal malgache « Teny soa » avec la participation de plusieurs icônes de la presse et de chercheurs. Citons entre autres Bearisoa Rakotoniaina, Chercheur Associé au Centre Roland Mousnier à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), James Ramarosaona, ancien Président de l’Ordre des Journalistes de Madagascar, Jean Ravalitera Docteur en Théologie en France, Pr Lucile Rabearimanana, Professeur d’Université (Madagascar), Denis Alexandre Lahiniriko Maître de Conférences en Histoire et Conseiller auprès de la Représentation de Madagascar auprès de l’Unesco (Paris), Francine Ranaivo, Fondatrice et Présidente de l’Alliance Internationale des Femmes de France et Madagascar (AIFFM), Sabine Rakotozafy, ancienne Rédactrice en Chef du JP de RNM et Mandimby Andrianarisoa, Journaliste, Liva Eliasy ancien rédacteur en chef du journal Olombaovao et correspondant de « Lakroan’i Madagasikara » en France,
Anny Andrianaivonirina, Présidente du Centre de Presse Malagasy (CPM) et chargée de cours au DIFP (FLSH) Université d’Ankatso, Antananarivo, Pamphile Rambelo, Ancien Journaliste et Chroniqueur Politique à la Radio Tsioka Vao (RTV), Seva Mboiny Simon, Consultant et Ancien DG de l’ORTM, André Rasolo sociologue, membre de la Société civile à Madagascar, Dany Be, photographe professionnel.
Côté assistance, des personnalités étaient présentes au colloque, hormis les intervenants entre autres Ny Toky Andriamanjato, Chargé d’Affaires de la Représentation Permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO – Jérémie Gordin Ravahimanana, Consul Honoraire de Madagascar, Grand Ouest France – Alice Rabemanantsoa, Chargée de mission de la Présidence de la République – Jean Kouchner, Secrétaire général de l’Union internationale de la presse francophone.
Lancer le débat sur la vie et l’environnement de la presse

La tenue du colloque sur la Presse malgache à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV) devrait répondre à quatre raisons majeures. Primo, donner une dimension internationale à la célébration du 150e anniversaire de la Presse malgache ; ensuite, pour nous c’est là un devoir de mémoire et un rappel historique qui constituent des repères pour les journalistes et aussi pour les décideurs politiques. Tertio, les idées – remarques et même critiques – issues de ce rendez-vous alimenteront sans doute le débat sur la vie et l’environnement de la presse malgache. Enfin, les Actes de ce colloque apporteront des éléments nouveaux à l’historiographie de Madagascar qui se trouve peu présentée par rapport non seulement à l’historiographie du monde francophone et /ou africaine, mais surtout à l’historiographie internationale.
Sur ce point, devant l’intérêt et la pertinence des questions des Malgaches qui sont venus nombreux au colloque, le Pr. Dominique Barjot, directeur adjoint du Centre Roland Mousnier, promet, pour les années à venir, la nécessité de monter en France et à propos de Madagascar un grand colloque consacré à l’historiographie de Madagascar. Il tient compte d’une expérience menée par son équipe des chercheurs, il y a deux ans, à propos du passage de l’Indochine coloniale au Vietnam d’aujourd’hui. Ce sera un nouveau défi pour l’histoire de notre pays, qui pourrait peut être faire rencontrer non seulement les chercheurs francophones, mais aussi tous ceux qui dans le monde entier sont des spécialistes de Madagascar.
D’une manière générale, les objectifs sont atteints. On a couvert une longue période historique, de la naissance de la presse malgache (1886) à nos jours et il y a eu de sérieux débats. Le Pr Jean Fremigacci dans sa conclusion générale après une remarque de petite lacune dans le déroulement se dit enchanté et satisfait, car la rencontre constitue une contribution à la réflexion générale sur l’avenir des médias malgaches en ce troisième millénaire. Elle demeure un apport non négligeable sur la régularisation de la vie démocratique de Madagascar.