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lundi, mai 19, 2025
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Devoir de mémoire : L’épopée du 12e bataillon malgache durant la 1re guerre mondiale

Pour Vanina Raliterason, la publication du manuscrit de son grand-père s’apparente à un devoir de mémoire.
Pour Vanina Raliterason, la publication du manuscrit de son grand-père s’apparente à un devoir de mémoire.

Madagascar, comme beaucoup d’autres pays de l’empire colonial français, a participé à l’effort de guerre de la première guerre mondiale. La Grande Ile a apporté une contribution importante aux combats sur les différents théâtres d’opération qui ont vu de nombreux soldats malgaches s’y illustrer. Parmi ceux-ci, il y eut le 12e bataillon malgache qui est cité dans les archives de l’armée française comme l’une de ses unités les plus valeureuses. Le sous-officier Raliterason Jonah en a fait partie et a rédigé ses souvenirs de campagne. Ces documents recèlent un témoignage précieux de cette époque. Il n’a, hélas pas pu, les publier avant sa mort en 1971. Sa petite-fille, Vanina Raliterason, écrivaine et scénariste a repris le flambeau et s’est fait un devoir de les faire éditer. L’ouvrage sortira au début de l’année 2015 dans sa version française aux éditions « Sept écrit », mais la jeune femme fera tout pour mettre sur le marché les notes écrites en malgache.

Le 12e bataillon malgache du commandant Groine. Raliterason fait partie d’un contingent de 84 appelés qui ont été embarqués sur le navire Yarrat, le 15 mai 1915. Lui et ses camarades arrivent au camp de Fréjus, un mois plus tard où ils sont cantonnés avec des soldats d’autres nationalités. Tous ces engagés sont placés sous les ordres du commandant Groine. L’entraînement est très dur, et l’officier porte beaucoup d’estime à ses hommes et plus particulièrement aux Malgaches. C’est ainsi qu’il décide d’appeler le corps qu’il a constitué, le 12e bataillon malgache en septembre 2016. Le bataillon compte 1 564 hommes de troupes et 24 officiers. Le bataillon est engagé sur tous les fronts et s’illustre par sa vaillance et son ardeur au combat.

Un journal de bord. Le sous-officier Jonah Raliterason a établi un journal de bord très détaillé de ces deux ans passés sur le front. Le ton est très personnel et il rapporte notamment les relations tissées avec ses camarades de combat. Il parle notamment des relations très amicales nouées avec les soldats marocains qu’il considère comme de véritables frères d’armes. La relation qu’il fait, porte sur la période qui court de septembre 2016 au 11 novembre 1918, jour de la signature de l’armistice.

Patrice RABE

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