
Le 28 février 2025, un appel à candidatures a été lancé pour pourvoir le poste de Directeur général du Service des renseignements financiers (SAMIFIN), pierre angulaire de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans le pays. Le mandat de Mamitiana Rajaonarison, actuel Directeur général de cet organisme, arrive à son terme et le processus de recrutement de son successeur a été lancé. Malgré les « exigences élevées du profil recherché », selon un communiqué du comité de sauvegarde de l’intégrité, le processus a suscité un réel intérêt. Pas moins de 18 candidatures ont été enregistrées.
Un Comité ad hoc de recrutement, présidé par le président du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) et composé de personnalités d’institutions et de secteurs variés, a été ensuite mis en place pour assurer la sélection. Les entretiens des candidats présélectionnés se sont tenus le 15 avril 2025. À l’issue de cette étape, trois profils ont été retenus puis soumis au président de la République, conformément aux dispositions de la loi n°2016-020 du 22 août 2016 sur la Lutte contre la Corruption, qui confère au CSI la mission de garantir l’indépendance opérationnelle des organes du système anticorruption.
Ce mécanisme de nomination, encadré par l’article 5 du décret n°2007-510 du 4 juin 2007, précise que le Directeur général du SAMIFIN est désigné par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition d’une liste de trois candidats présentée par le CSI. Cette procédure, alliant appel public à candidatures, entretiens, vérification d’intégrité et validation finale par le chef de l’État, est considérée comme l’une des principales garanties d’indépendance et de professionnalisme au sein des structures de lutte contre la corruption.
Rija R.