La précipitation au niveau du ministère du Commerce et de la Consommation inquiète bon nombre d’opérateurs économiques. En effet, lors de la première réunion du comité de pilotage de la plate-forme de dialogue Public-Privé s’étant tenue le 2 juillet 2015 à l’Hôtel Ibis Ankorondrano, la suspension du CCCO ou Certificat de contrôle, de Conditionnement et d’Origine a été actée, pour permettre l’organisation des concentrations dans le cadre du texte sur l’exportation que le ministère du Commerce a préparé. Quelle fut actuellement la surprise du secteur privé quand le ministère du Commerce et de la Consommation a sorti un avis aux usagers sur le lancement du MIDAC pour l’obtention de l’autorisation du certificat de contrôle, de conditionnement et d’origine à compter du 24 août 2015.
Concertation urgente. Lors de cette première réunion du comité de pilotage de la plate-forme de dialogue Public-Privé, les représentants du secteur privé ont signalé devant le ministre Henri Rabesahala l’urgence d’une concertation sur le dossier Commerce. Des opérateurs présents se sont interrogés sur le périmètre d’action des commissaires de commerce qui, selon les témoignages des membres du secteur privé, outrepassent leur mandat et rackettent les opérateurs. Si certains opérateurs attendent du ministre du Commerce et de la Consommation des actions concrètes pour assainir la situation dans le cadre d’une bonne gouvernance, d’autres membres du secteur privé s’interrogent si le ministère veut saboter le secteur privé ou tout simplement si c’est le ministre qui n’a pas de mainmise sur son équipe.
Dialogue constructif. Le Dialogue Public-Privé a été mis en place sous l’autorité du président de la République Hery Rajaonarimampianina afin de permettre la restauration de la confiance entre le secteur privé et le secteur public. Le secteur privé serait ainsi associé au développement du pays par le biais d’un dialogue constructif entre les deux parties. Présidé par le ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé Narson Rafidimanana, le comité de pilotage en charge du dialogue est composé des représentants du secteur privé et ceux d’une trentaine de ministères. L’Etat et le secteur privé se sont engagés le 2 juillet 2015 à Ankorondrano à privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre les problèmes rencontrés par le dernier. L’Etat ne peut pas agir en ignorant les doléances du secteur privé qui doit jouer son rôle de moteur de développement.
R. Eugène