Le Premier Ministre Ntsay Christian a visité la région Diana Week-end dernier. Après avoir éclairci la lanterne sur la crise sanitaire dans l’île parfumée, il débarque à Antsiranana et organise ensuite un point de presse à l’Hôtel de la Poste. La conférence a vu la présence du gouverneur de la région Diana Marisiky Arouna Daodo, le magistrat de la ville, Jean Luc Djaovotsozara et les membres actifs du CRCO. Lors de sa prise de parole, Christian Ntsay a fait savoir que le combat n’est pas encore fini. « Nous sommes tous concernés », a-t-il ajouté d’une manière stricte.
Quand le covid oblige le gouvernement central à « décentraliser ». Depuis la fin de l’année dernière, le Président de la République Malgache Andry Nirina Rajoelina incite les gouverneurs des régions à prendre leurs responsabilités en fonction de la réalité sur place. Sous un autre angle, le numéro Un malgache allège son travail. En effet, le virus apparaît comme un prétexte politique permettant de consolider les ambitions des dirigeants. L’instrumentalisation politique de la pandémie explique le positionnement central de la Covid-19 dans les discours et les actions des autorités. Depuis mars 2020, Les faritra sont maigrement assistés. Elles ne reçoivent que des petits équipements venant du gouvernement central. Pour montrer aux yeux du monde que Madagascar est parmi les pays qui ont su bien gérer la pandémie, il met la pression aux autorités des régions alors que celles-ci ne savent pas sur quel pied danser.
Lors de son passage du chef de gouvernement Christian Ntsay à Antsiranana, il a répété plus de cinq fois , « c’est le moment de doubler les efforts pour qu’on puisse casser la chaîne de transmission ». Le locataire de Mahazoarivo remet en cause la décision de gouverneur de la Région Diana Daodo Marisiky Arouna. Certes, le nombre de cas à Antsiranana a diminué ces dernières semaines. Un effort applaudi par la population locale qui connaît réellement la situation de sa ville. Cependant, il faut avouer que les mesures prises ne touchent pas la totalité de la région. Hormis Nosy-Be, les districts d’Ambilobe et d’Ambanja sont souvent négligés voire ignorés. Antsiranana est la « ville vitrine », une ville de référence de la région. Les autres districts sont mis à l’écart. La négligence des autorités dans ces districts cités aggrave la situation dans les contrées. On voit rarement les habitants porter leurs masques dans la rue d’Anjaridaina (Ambilobe). Les gestes barrières ne sont pas respectés à Ambahibo (Ambanja). « La population est-elle ingouvernable ou les autorités ne prennent pas leurs responsabilités? ». Une question pertinente que posent les observateurs.
Manque de contrôle. Les restaurants, les karaokés et les bars sont obligés de réduire leurs clients, et qu’en est-il des petits gargotes d’Ambalavola et les épi-bar d’Ambalakaza qui reçoivent des amateurs de bière alors que leur local est étroit et exigu ? Ces petites dokany ne se sentent pas concernés par la décision présidentielle et régionale. Sachant que leurs propriétaires ne respectent pas les gestes barrières. Les bols de soupe et les cuillères ne sont pas lavés convenablement mais trompés dans des seaux d’eau en attendant qu’un autre client se présente pour commander une « soupe délicieuse ». Un observateur a affirmé, » Si l’Etat veut vraiment casser la chaîne de transmission, il devra mobiliser et subventionner les chefs fokontany afin qu’ils puissent sensibiliser correctement les habitants ».
Iss Heridiny