Hormis la misère concentrée dans les quartiers défavorisés et les inégalités criantes des districts périphériques, la pauvreté en milieu rural dans la région Diana est une réalité qui exige un fort engagement des acteurs locaux pour la détecter et la combattre. En effet, ses causes et sa répartition sont complexes. Les zones rurales isolées sont celles où le niveau de vie est faible. L’économie de la région Diana dépend essentiellement de l’agriculture et des produits de rente qui contribuent pour 40% dans les revenus de la région. Dans la plupart des districts, la part de l’agriculture dans la structure de l’économie n’a cessé d’augmenter au cours des 15 dernières années. Cependant, la pauvreté n’est pas seulement liée au manque de revenus ou de consommation, mais aussi à des performances insuffisantes en matière de santé, d’alimentation et d’alphabétisation, à des déficiences de relations sociales, à l’insécurité, à une faible estime de soi-même et à un sentiment d’impuissance. Depuis deux ans, l’exode rural ne cesse de s’accentuer dans la partie septentrionale de la Grande Île.
Iss Heridiny