Ses habitants se sentent marginalisés, voire stigmatisés. Leurs poches sont vides. Les « vazaha » se font rares depuis mars 2020. L’île aux Parfums est exsangue, incapable de relancer son économie. L’insécurité fait rage, le délestage est revenu à la mode. La ville tapageuse se transforme en une agglomération muette !
« Bref, Nosy-Be est étouffée », a affirmé Jao Christophe, l’un des fondateurs de l’association Eden (Ensemble pour le Développement de Nosy-Be). Créée depuis 2020, les membres de celle-ci sont convaincus que les frontières de l’île aux Parfums doivent être rouvertes afin que les habitants puissent relancer leur économie. En effet, deux grandes manifestations ont été organisées en plein centre ville : « la révolution blanche » et la « révolution verte ». Il s’agit de tirer la sonnette d’alarme afin que le gouvernement central puisse résoudre le problème. D’après les manifestants, l’Etat a tourné le dos aux habitants de Nosy-Be. Le tourisme est l’épine dorsale de l’économie de la région Diana. Plus de 60% de la population est concernée, de près ou de loin, par cette activité. Mais, vu la situation actuelle, l’économie de la région ne cesse de dégringoler. La pandémie a frappé de plein fouet les opérateurs. Alors, de nombreuses personnes ont changé d’activité en attendant.
La population de Nosy-Be se plaint. Certains écrivent sur leur page Facebook, « Que chacun dise la réalité sur le terrain concernant le tourisme à Nosy-Be. Eden ne réclame pas l’ouverture de l’aéroport car il est déjà ouvert, mais on insiste sur l’atterrissage des vols internationaux et régionaux directs à Fascene et l’amarrage des paquebots au port de Lapoenty. Choses qui n’ont pas été faites jusqu’à présent. Nous comptons sur la collaboration de tout un chacun et surtout celle du ”fanjakana ». Ensemble pour le développement de Nosy-Be… ».
Iss Heridiny
