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lundi, décembre 23, 2024
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Diana : Perdue, sans repère dans une crise qui perdure

Les Malgaches ont perdu patience. Ce n’est pas parce que la population garde le silence, qu’elle est toujours du côté du pouvoir. Ce n’est pas parce que les habitants des faritra remplissent les stades lors de la visite du président qu’on dit que celui-ci est toujours aimé. Ils espèrent que le « jeune raiamandreny »  leur apportera de quoi manger ! N’entend-t-il pas leurs faibles applaudissements ? Ne voit-il pas ces visages désespérés ?  Les régions de Madagascar sont déçues. Le numéro 13 d’autrefois n’a rien apporté. La région septentrionale lui a donné plus de 80% des voix, des voix qui sont à présent pleines de désespoir. À présent, ces 80 % basculent vers la majorité silencieuse. Bien entendu, le silence est assourdissant lorsqu’on voit les hausses des prix des produits de première nécessité.  Les jeunes sont rongés par le chômage. Comment peuvent-ils hausser le ton avec un ventre vide ? Comment peuvent-ils serrer les poings, ou prendre leur vie en main alors que leurs articulations sont gonflées par le rachitisme ? La population se tait car elle n’a pas la force. Elle est malade,  incapable de dire un mot de ce qui se passe. Le mécontentement remplit le cœur des citoyens lambda, le bas peuple. Recroquevillés à cause de la paupérisation. Les grandes villes ont de la chance. Car leur voix retentissent le haut des chaînes de montagnes, les 12 collines sont heureuses grâce à la technologie et les réseaux sociaux, en l’occurrence Facebook. Mais, qu’en est-il de ces paysans sans terre de Bobasakoa ? Des pasteurs au maigre bétail d’Iharana?

A la résidence du gouverneur, à chaque réunion ou conférence de presse, on fait sortir une banderole. Sur  ce fanion y est inscrit «  la région Diana est un territoire multipolaire d’un peuple solidaire. La Diana 2030 valorise durablement ses ressources exceptionnelles et répartit équitablement sa richesse, et est reconnue comme la vitrine et la destination par excellence de l’océan Indien tout en gardant ses valeurs culturelles et cultuelles ». Puisque les autorités ont ôté le pain de la bouche de leurs concitoyens, ces derniers ne sont plus solidaires. Les richesses ne sont pas équitablement réparties. La Diana devient tristement célèbre sans parler du scandale de la reine du Salegy, Nosy-be évolue vers l’obscurantisme. Les actes de Jacob Mevalaza, ce jeune homme de 28 ans qui a violé sa « sœur » et a assassiné sa grand-mère est un exemple prouvant que l’île parfumée dégage une odeur insupportable. Ambanja, « paradis de la drogue » ! L’insécurité y règne, les coupe-coupe toujours dans la paume.  Ambilobe où le réchauffement se ressent. Et quand le soleil nous tape fort…. on est nerveux. Capitale d’Antakarana d’autrefois, Ankarabe n’est plus celle qu’on racontait. Le culturel et le cultuel ne riment plus dans une ville où l’obsession des billets bleus est plus importante que le respect des aïeux. Antsiranana, la ville la plus industrialisée des années 1950. Une  ville accueillante, calme. Elle a changé de visage. Elle ne garde plus la tête haute. Elle rampe… les grèves animent la ville au lieu de Zegny’Zo ! D’autant plus elle a perdu un raiamandreny, son pilier. La nouvelle génération n’a plus de repères, perdue dans une crise qui perdure, et qui perturbe l’économie de la région.

Iss Herdiny

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