Des Territoires agricoles durables sont mis en place par l’Agence de développement inclusif et durable (ADID) pour promouvoir la digitalisation de l’agriculture.
« Nous venons de lancer une nouvelle application mobile dénommée “Holy Appli” dans ces zones de production. Le cahier des charges à respecter par tous les acteurs concernés y est déjà intégré. Cela inclut notamment les bonnes pratiques agricoles permettant de répondre aux exigences des consommateurs, aussi bien sur le marché local qu’international », a expliqué Faly Rasamimanana, co-fondateur de cette agence, lors d’une entrevue avec la presse, hier. « Nous allons travailler en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, ainsi que le ministère de l’Industrialisation et du Commerce pour le développement de cette nouvelle application. Des négociations avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable sont également en cours », a-t-il ajouté.
Suivi systématique
Il a précisé que l’ADID collabore avec des structures locales telles que des associations communautaires, des églises, ainsi que des ONG œuvrant dans le développement rural et des coopératives de producteurs. Des expérimentations sont actuellement menées dans les régions d’Atsinanana et d’Analanjirofo pour promouvoir les cultures de rente comme le girofle, ainsi que dans la région d’Analamanga, notamment dans la commune rurale d’Ambohijanaka, pour développer les cultures maraîchères. « À Marovoay et Ambatondrazaka, la nouvelle application « Holy Appli » sera utilisée sur des parcelles rizicoles appartenant à des coopératives et à l’union des coopératives opérant sur le site de PC 23. Cela contribuera également à atteindre l’autosuffisance alimentaire et à réaliser les Objectifs de Développement Durable. Des tablettes sont distribuées aux paysans leaders d’opinion dans chaque fokontany pour mettre en pratique cette digitalisation de l’agriculture. Ces derniers se chargeront du suivi systématique de toutes les activités réalisées tout au long de chaque chaîne de valeur », a expliqué Faly Rasamimanana.
Redorer l’image
Concernant l’utilisation de « Holy Appli », ces leaders d’opinion réalisent des vidéos en temps réel pour prouver que les exigences inscrites dans le cahier des charges sont respectées. Ces informations sont transmises à un serveur, permettant ainsi à toutes les parties prenantes de se tenir informées du niveau d’avancement des opérations sur les lieux de production. « Cela facilitera les interventions des acteurs concernés en cas de problèmes identifiés sur le terrain, comme la détection de maladies ou d’insectes nuisibles infestant les cultures. Cette initiative contribue à redorer l’image de Madagascar en tant que fournisseur de produits agricoles bio sur le marché international », a-t-il souligné. Pour les cultures de rente telles que le girofle, un dispositif est déjà opérationnel pour mesurer le taux d’humidité des produits afin de répondre aux normes internationales.
« Sammifaly »
Par ailleurs, « des formations à distance seront organisées pour les producteurs, en plus du suivi systématique des bonnes pratiques agricoles et de l’utilisation appropriée des engrais et semences mis à leur disposition. Il est à noter que l’ADID promeut également la vulgarisation des engrais biologiques, accessibles aux producteurs, tout en garantissant la sécurité sanitaire des consommateurs et en préservant l’environnement grâce à une meilleure restauration des sols. Notre objectif est de produire des aliments sains à des prix abordables pour que tout le monde soit satisfait, comme l’indique notre slogan « Sammifaly » ou « Sakafo mora miaraka mifaly » », a-t-il conclu.
Navalona R.