- Publicité SW45 -
jeudi, mars 13, 2025
AccueilEconomieDigitalisation de l’agriculture : Madagascar, à la conquête de la confiance des...

Digitalisation de l’agriculture : Madagascar, à la conquête de la confiance des clients internationaux

Lors de la formation des acteurs dans la commune de Foulpointe sur l’utilisation des outils digitaux dans l’agriculture.          

Madagascar va participer activement au plus grand salon mondial de l’alimentation et de l’agriculture biologiques qui se tiendra du 11 au 14 février 2024 à Nuremberg en Allemagne.

« Madagascar autrement » est le thème à présenter dans le cadre de cet événement d’envergure internationale. La Grande île y sera représentée par une forte délégation composée par les représentants des ministères concernés ainsi que 13 entreprises membres du Syndicat malgache de l’agriculture biologique (SYMABIO) qui vont détenir un stand dit « Pavillon Madagascar » durant quatre jours. « Notre objectif est de soutenir le pays à la conquête de la confiance des clients internationaux, qu’ils soient des utilisateurs des produits biologiques ou des consommateurs finaux à travers la digitalisation de l’agriculture », a expliqué Faly Rasamimanana, le PDG du groupe Faly Export qui plus est, membre du SYMABIO, à la presse hier.

Suivi en temps réel

En effet, « l’utilisation de la nouvelle application dénommée « Holy Appli » est bel et bien effective et prouvée au niveau de nos sites de production. Cet outil digital permet à la Grande île de se démarquer des autres pays producteurs concurrents tout en améliorant notre compétitivité à l’échelle internationale. Nous avons également prôné l’application d’un « social business » qui permet d’améliorer l’insécurité alimentaire, et par la suite, la santé publique ainsi que de répondre aux besoins et aux exigences du marché international. Ce « social business » vise à développer des activités économiques ayant des impacts sociaux sur les zones d’intervention des entreprises », a-t-il fait savoir. Toujours dans le cadre de cette digitalisation de l’agriculture, cet initiateur du projet de développement durable et inclusif a avancé que les acteurs œuvrant dans l’agriculture biologique sont en mesure de prouver que des intrants agricoles dont des engrais organiques, des biopesticides et des semences sélectionnées, sont bien utilisés sur le terrain. Ils sont aussi en mesure de réaliser un suivi-évaluation en temps réel de l’évolution de la situation au niveau des sites de production via des outils digitaux afin de conquérir la confiance des clients internationaux.

Formation à distance

Dans la même foulée, l’ONG ADID (Agence de développement inclusif et durable » qui n’est autre que la filiale du groupe Faly Export, se charge de l’harmonisation de toutes les actions y afférentes et de la coordination de tous les acteurs concernés faisant partie des maillons de chaque chaîne de valeur.  « Le but est de ne laisser aucun acteur pour compte afin d’améliorer la compétitivité de Madagascar », a poursuivi Faly Rasamimanana. Hormis cela, son groupe a beaucoup investi dans la mise en place d’un centre de formation des producteurs sur les itinéraires et les bonnes pratiques agricoles n’ayant aucune intervention des produits chimiques. « Des formations à distance sont en même temps développées grâce à la distribution des outils digitaux dans les sites de production. A titre d’illustration, nous avons mis à disposition de la commune de Foulpointe et des coopératives de producteurs partenaires, une connexion internet Starlink et des smartphones pour faciliter la mise en relation directe avec les producteurs en leur dispensant des formations ou en résolvant en temps réel les éventuelles contraintes liées à la production. Le SYMABIO a également contribué à la connectivité des onze fokontany dans la commune de Foulpointe via leur dotation des équipements solaires. Cette formation à distance permet de combler l’insuffisance de l’effectif des techniciens agricoles travaillant sur le terrain, pour ce faire. L’objectif est de faire de Foulpointe une commune pilote en matière de développement durable et d’agriculture biologique en Afrique », a-t-il enchaîné.

Facilitation de l’État

Et lui de préciser que les producteurs bénéficiaires de cette digitalisation ont l’obligation d’effectuer un compte-rendu en temps réel de la situation sur les lieux de production dans chaque fokontany. Ce promoteur reste ainsi convaincu que ce suivi-évaluation en temps réel du système de production d’agriculture biologique et durable va redorer l’image de Madagascar sur le plan international. En outre, l’ONG ADID et l’ONG Missouri Botanic Garden travaillent de concert pour la protection de la réserve d’Analalava près de Foulpointe dans le but de préserver l’équilibre écologique des zones de production. Il est à rappeler que l’État a déjà identifié 100 000 ha répartis dans 6 régions qui sont propices au développement de l’agriculture biologique dans le pays en mettant en place des Territoires d’agriculture durable et des territoires à vocation d’agriculture biologique. Le secteur privé, de son côté, n’a cessé d’investir dans ce domaine en prouvant des impacts sociaux afin de redorer l’image de Madagascar sur le marché international tout en ne demandant que la facilitation de la part de l’État.

Navalona R.

- Publicité -
Suivez nous
401,973FansJ'aime
9,563SuiveursSuivre
1,463AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici