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mercredi, juillet 2, 2025
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Digitalisation des bourses d’études : Bras de fer entre la BNI et la Paositra Malagasy

La digitalisation de la gestion des bourses d’études sera effective, d’ici peu.

Le président Andry Rajoelina l’a annoncé à plusieurs reprises : « Les bourses d’études pour les étudiants des Universités publiques seront attribuées, via Paositra Money ». Cependant, des procédures contradictoires sont actuellement en cours.

 Confusion au niveau de l’Administration publique ! Selon une source auprès de l’Unité d’Exécution du PIFM (Projet d’Inclusion Financière de Madagascar), un appel à manifestation d’intérêt a déjà été lancé le 19 juillet 2019, pour la digitalisation des moyens de paiement des opérations publiques, notamment au niveau des universités. Un processus – s’inscrivant dans le cadre du projet de modernisation des services de proximité, initié par le MEF (Ministère de l’Economie et des Finances) – qui aurait abouti à la sélection de la BNI Madagascar, pour assurer l’émission de monnaie électronique, la mise en place et le déploiement d’un système automatisé de paiement des bourses universitaires, par le biais du paiement digital.

Contradictoires. Sur près d’un an, le dossier n’a pas avancé d’un cran, jusqu’au surlendemain du jour où le président de la République, Andry Rajoelina a déclaré devant les médias, que la digitalisation de la gestion des bourses d’études en question, sera confiée à la Paositra Money, un service financier de la Paositra Malagasy. C’était le 3 mai 2020. Cette déclaration a déclenché une réaction du PIFM, qui a préparé et fait circuler une Convention à signer entre la BNI Madagascar et l’Administration Publique représentée par le MEF, le MESUPRES (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) et le PIFM. Malgré cette contradiction, entre la déclaration présidentielle et le processus enclenché, le président Rajoelina a martelé de nouveau – devant les médias lors d’une descente à Ambatondrazaka – que les bourses d’études seront attribuées aux bénéficiaires, via Paositra Money.

Bras de fer. Une question titille l’esprit. Y a-t-il un clivage et une insubordination, quant à ce dossier ? Jusqu’à aujourd’hui, la question se pose, sur l’entité qui mettra en œuvre cette digitalisation du paiement des bourses d’études. Pas plus tard que la semaine dernière, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Christian Ramarolahy, s’est prononcé sur le sujet. Le 8 février, il a soutenu sur la chaîne nationale, que la mise en œuvre de la digitalisation des bourses d’études sera confiée à la Paositra Money, d’après les instructions du président de la République. Des propos qu’il a réitérés lors de son intervention dans le journal télévisé d’une chaîne privée, le 11 février. En bref, le Gouvernement affiche actuellement un ministre qui soutient l’option Paositra Money, suivant la décision du président Andry Rajoelina, et deux autres qui optent et œuvrent pour l’option BNI Madagascar, soutenant le processus lancé par le PIFM. Il faut noter que cette lutte présente un enjeu majeur, si l’on se réfère aux 2,7 milliards d’ariary de bourses mensuelles, dédiées à plus de 34.000 étudiants au sein des universités publiques, dont environ 13.000 sont à Antananarivo. L’affaire reste à suivre.

Antsa R.

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