
Retour aux activités difficiles pour de nombreux employés aussi bien du secteur public que du secteur privé. Devoir aller au travail sans transport public, en l’occurrence les bus et taxis-be, était quelque peu pénible pour beaucoup.
Si l’annonce du retour à la « normale » par le Président de la République a ravivé les esprits dimanche soir, la suspension des activités des transports publics tels que les bus et taxis-be les ont vite rattrapés. En effet, si le gouvernement a décidé le retour à la (presque) normale des activités dans la ville des Mille, le même gouvernement n’a toutefois pas encore permis aux bus et taxis-be de travailler. Si certaines entreprises ont mis en place des dispositifs de transport de leurs collaborateurs et/ou employés, d’autres ne peuvent toutefois pas se permettre d’emprunter ce même chemin, aussi logique soit-il. Les difficultés d’ordre financiers étant citées – à tort ou à travers – comme étant les premières causes de cette incapacité sur le côté organisationnel. Les petites et moyennes entreprises sont les premières concernées. L’on imagine mal, en effet, qu’un gérant de coiffure ou de cyber café pourrait se permettre d’assurer le transport de ses employés bien que l’idée soit bonne et louable en soi. Conséquence, des milliers de personnes ont dû rejoindre leurs lieux de travail à pied, à vélo. Ceux qui en avaient encore les moyens ont pris les taxis, les seuls moyens de transport autorisés à exercer. Cette dernière option n’étant pas accessible à tout le monde par les temps courent.
Disposition. Le retour aux activités étant primordial pour sauver ce qui peut l’être de cette année d’exercice 2020, les employeurs de tous bords s’organisent autant qu’ils peuvent pour garantir un redressement qui prend en compte l’absence des bus et des taxis-be sur l’échiquier. Du côté des ministères par exemple, des responsables ont opté pour la continuité des tours de permanence des agents de l’Administration. « Le tour de permanence a été pris depuis le début de la crise et compte tenu du fait que les taxis-be ne travaillent pas encore. Comme ce sont les moyens de transports de beaucoup de nos collaborateurs, l’on a tout simplement décidé de procéder ainsi. Cela devrait permettre de continuer les activités sans pour autant pénaliser les collaborateurs », explique un haut fonctionnaire qui a préféré taire son nom. Du côté du secteur privé, la situation en est tout autre. Employés et employeurs se demandent encore comment faire.
José Belalahy