Le ministre mauricien des Affaires étrangères, Ritesh Ramphul, a clairement exprimé, selon le ministère malgache des Affaires étrangères, le soutien de Maurice au processus de refondation en cours à Madagascar. C’est un signal politique en faveur de la stabilité institutionnelle et des réformes engagées par le nouveau régime dans le pays. Depuis la chute de Andry Rajoelina, Maurice a accueilli sur son sol le proche de l’ancien président, Mamy Ravatomanga. Mais ce dernier est rattrapé par une procédure judiciaire et finit actuellement en prison dans cette île sœur. Depuis, Maurice a particulièrement attiré l’attention des nouveaux dirigeants.
En marge de la 120ᵉ session du Conseil des ministres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), qui s’est tenu à Bruxelles le 12 au 14 décembre dernier, les chefs de la diplomatie malgache et mauricienne ont affiché un engagement renouvelé en faveur de la coopération régionale, selon les informations du ministère des Affaires étrangères. Christine Razanamahasoa, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, et Ritesh Ramphul, ministre des Affaires étrangères de Maurice, ont réaffirmé la solidarité des États insulaires de l’océan Indien et leur volonté d’agir de concert sur les grands dossiers internationaux.
Cette rencontre bilatérale, tenue en marge des travaux ministériels, a mis en évidence une convergence stratégique autour du multilatéralisme, d’après une missive du ministère des affaires étrangères. En effet, les deux responsables ont souligné le rôle central de l’OEACP comme cadre privilégié de dialogue politique, de concertation et de coopération internationale, notamment pour porter la voix des pays insulaires confrontés à des vulnérabilités spécifiques. Au-delà du cadre multilatéral, les échanges ont permis de renforcer l’axe Antananarivo-Port-Louis. Les deux ministres ont exprimé leur détermination à dynamiser la coopération bilatérale entre Madagascar et Maurice, en misant sur des partenariats plus étroits dans les domaines d’intérêt commun.
Rija R.



