Les personnes autistes ont fait l’objet de plusieurs avis de recherche ces derniers temps selon l’association Autisme Madagascar. Des mesures sont déjà prises par cette association .
Il ne faut plus attendre 72 heures avant que la disparition d’un autiste ne soit jugée inquiétante. La sonnette d’alarme a été tirée par la présidente de l’association Autisme Madagascar, Mbolatiana Raveloarimisa dans une vidéo publiée sur la page Facebook de cette association suite à l’augmentation du nombre d’avis de disparition de personnes autistes ces derniers temps. Pas plus tard que mardi, un enfant autiste a disparu du côté d’Ivandry vers 17h et il a été retrouvé à Ankadifotsy à 22h. C’est loin d’être un cas isolé puisque les avis de disparition concernent aussi bien les enfants que les adultes, alerte-t-elle. « Tout comme les autres pays du monde, Madagascar n’est pas épargné par ce phénomène. Par prévention, nous avons déjà entamé la formation des forces de l’ordre ainsi que les organismes concernés par la protection de l’enfance à Fianarantsoa, Antananarivo et Antsirabe et qui se poursuivra encore dans les autres villes. L’objectif est de faire connaître ce qu’est l’autisme ainsi que les comportements à adopter face aux personnes autistes dans la vie quotidienne», rappelle Mbolatiana Raveloarimisa.
Comment expliquer cette disparition de personnes autistes ? Pour répondre à cette question, la présidente de l’association Autisme Madagascar a expliqué qu’une personne autiste peut être à la fois attirée vers des lieux en relation avec un intérêt spécifique ou s’échapper des chemins connus si elle subit un stress important. A ce problème s’ajoute également le trouble de la communication voire parfois un mode d’expression uniquement non verbal. Pour une personne autiste, il peut s’avérer impossible de demander son chemin ou de se signaler comme perdu. Ainsi les parents ayant des enfants autistes sont sollicités à communiquer aux forces de l’ordre ou à l’association autisme Madagascar tous les détails aussi minimes soient-ils concernant leurs enfants disparus.
Narindra Rakotobe