Deux semaines après sa disparition en mer, le navire AW, transportant 30 passagers de Mahajanga vers les Comores, demeure introuvable. L’inquiétude grandit face à l’absence totale de signal, tandis que plusieurs hypothèses sont envisagées, y compris celle d’un acte de piraterie maritime. Depuis l’alerte, les opérations de recherche se poursuivent sans relâche, de jour comme de nuit, mobilisant les autorités malgaches et comoriennes. Face à l’ampleur de la situation, l’État mauricien a décidé d’apporter son soutien en déployant deux avions de surveillance « DO 228 », attendus à Mahajanga au plus tard ce vendredi 4 juillet. L’un sera dédié à la surveillance aérienne directe, l’autre acheminera les équipements nécessaires à ces recherches intensives. Trois scénarios sont principalement étudiés : le navire aurait pu être emporté par une tempête ou de fortes vagues, victime d’une panne mécanique, ou, scénario plus sombre, capturé par des pirates en mer. La possibilité d’un naufrage complet reste en toile de fond, mais l’espoir demeure : « Le bateau n’est peut-être pas coulé », selon les responsables de la coordination des recherches. La stratégie actuelle privilégie les deux premières hypothèses, même si la menace pirate est désormais très prise au sérieux. À Moroni, le gouvernement comorien a mis en place une cellule de crise pour suivre l’évolution de la situation. Côté malgache, le Directeur général de l’APMF (Agence Portuaire Maritime et Fluviale) a annoncé que cinq jours de recherches aériennes ont été officiellement demandés. Des opérations maritimes pourraient suivre, sans exclure les méthodes traditionnelles encore employées par certaines communautés pour retrouver des navires perdus.
Yv Sam