Enfin, le voile est levé sur l’histoire de disparition d’Owen Alek, un ressortissant indien déclaré avoir été enlevé à Toamasina en 2014. Celui-ci est porté disparu et aucune nouvelle n’a filtré à son sujet malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre appuyées par les membres de sa famille pour le retrouver. Des mauvaises langues sont même allées jusqu’à insinuer que cette disparition est simulée par ladite victime pour se débarrasser de sa famille à cause d’une affaire personnelle. D’autres ont supposé qu’Owen Alek est déjà parti à l’étranger pour cette prétendue raison. Mais la réalité qui vient d’être découverte par les enquêteurs sur cette affaire a démenti toutes ces supputations.
Hier vers 14 heures, le corps d’Alek Owen a été retrouvé dans la cour de son chauffeur de camion à Mangarivotra, EPP Zoto, plus exactement dans la parcelle 21/ 34. Ses ossements ont été découverts enterrés sous la clôture de cette propriété. Des éléments de la brigade criminelle de la Police nationale à Anosy sont parvenus à ce résultat grâce aux informations fournies par la famille de ce chauffeur qui était, évidemment, de mèche avec les ravisseurs de son patron. Le médecin légiste a confirmé que ce sont bel et bien les restes d’Owen, d’autant plus que des effets vestimentaires de la victime ont été retrouvés dans la fosse où le corps a été enterré. Après recoupement, l’hypothèse d’un enlèvement suivi d’un meurtre tiendrait, jusqu’à présent, debout. Mais il reste aux enquêteurs de chercher les auteurs et découvrir le mobile de l’acte. Il est à rappeler qu’Alek Owen a été enlevé chez lui à Ambohijafy, le 24 juin 2014. Des suspects ont été arrêtés et jugés à cette époque. Mais, sept d’entre eux ont été libérés par la Justice. Reconnus coupables, deux ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement assortis d’une amende de 720 000 ariary. Mais cela n’a pas empêché les proches de la victime de poursuivre les recherches de leur parent, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Ils sont allés jusqu’à promettre des récompenses jusqu’à hauteur de 200 millions d’ariary aux personnes qui disposeraient d’informations pouvant les aider. Malheureusement, cela n’a abouti à rien. Mais la vérité a éclaté hier. Les ossements d’Alek Owen ont été emmenés à la Mosquée de la communauté Khodja à Soavita Toamasina. La famille éplorée a pu enterrer le sien selon les rituels de son clan.
T.M./Malala Didier