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dimanche, juillet 6, 2025
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Dispositif de lutte anti-covid : L’omniprésence des militaires

Les hommes en treillis sont partout.

Les forces de sécurité sont fortement déployées depuis le début de la crise sanitaire, eu égard à leur expertise en matière de gestion des risques et menaces. Elles sont appelées en renfort quand la situation vire à une tendance préoccupante.

Quand la région Analamanga a été reconfinée depuis lundi dernier, 4 000 éléments des forces de l’ordre sont mobilisés pour s’assurer du respect des mesures de confinement dans la région. Les hommes en treillis, constitués des personnels de la police, de la gendarmerie et de l’armée, sont à pied d’œuvre depuis, sur les axes principaux et secondaires, parfois au fond même des quartiers des grandes villes, et renforcent leurs frères d’armes déjà sur le champ pour lutter contre la propagation du virus. Les points de contrôle fixes sont multipliés et les patrouilles mobiles renforcées. 200 barrages sanitaires à l’entrée et à la sortie des villes de la région sont érigés.

Sécurité publique. Le résultat est au rendez-vous. Les statistiques retombent en seulement deux jours, selon le rapport du CCO Ivato, et les nombres de guérisons rebondissent. Et, la mise en place en permanence de ces éléments statiques et mobiles a aussi pour vocation d’assurer la sécurité publique, a-t-on indiqué. Aussi, pour faire respecter les dispositions prises en matière de circulation et de confinement, selon le plan d’urgence multisectoriel, la surveillance des axes routiers s’effectue sur toute l’étendue du territoire en faisant des contrôles stricts. Sur ce point, les routes nationales sont envahies par des hommes en uniforme, en collaboration avec l’agence de transport terrestre, elle aussi, dirigée par un général de la gendarmerie.

Commandement. La présence des militaires et d’autres éléments des forces de sécurité dans le dispositif mis en place par l’Etat pour lutter contre la pandémie dans le pays est remarquable. Ils sont presque partout dans la grande machine qui opère contre le coronavirus. Au niveau du centre de commandement opérationnel covid-19, qui tourne à plein régime depuis le début de la crise, les militaires occupent une place importante dans le dispositif. La coordination générale est assurée par le général de brigade Elack Olivier Andriankaja. D’autres officiers sont en soutien au personnel de santé, plutôt discret, au niveau du centre.

300 barrages. Sur le terrain, la brigade spéciale d’intervention, exclusivement composée par du personnel de santé issu des rangs de l’armée, se déploie avec les médecins militaires, infirmiers et aide-soignants. Cette brigade a fait ses preuves à Toamasina après un déploiement in extremis lorsque les cas de contaminations ont explosé. Toutefois, les forces de l’ordre poursuivent les tâches de surveillance de routine, en situation d’urgence, et assurent les missions de sécurisation des centres de confinement et diverses actions de protection du personnel du ministère de la Santé publique. 300 autres barrages sanitaires seraient à déployer dans les districts, le long des axes routiers, et à l’entrée et la sortie des autres villes infectées.

Cependant, les forces de sécurité, comme le personnel médical, sont appelées à opérer dans une crise où les infrastructures et les moyens à disposition sont insuffisants. Leur présence dissuasive au niveau stratégique commence aussi à être moins appréciée. La société civile a réclamé depuis le début de la crise plus de latitude au personnel de santé, moins de tribune aux politiques.

Rija R.

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