En fait, on n’attend que la désignation des deux représentants du CSM (Conseil Supérieur de la Magistrature) au sein de la HCC pour que cette dernière prenne une décision qui ne serait pas en faveur de l’actuel bureau permanent de l’Assemblée nationale.
Quatre audiences se sont succédé depuis lundi sans que les six membres composant la Haute Cour Constitutionnelle remaniée n’arrivent à se prononcer sur la requête déposée par un quart des députés demandant la dissolution du bureau permanent de l’Assemblée nationale. En effet, les trois nouveaux membres représentant le président de la République sont pour cette dissolution, tandis que les trois « anciens » membres s’y opposent. Le consensus n’a pas été trouvé à Ambohidahy. Le blocage ne durera pas cependant. Le retour au pays du président de la République accélérera le processus. Car une fois arrivé au pays, le président Hery Rajaonarimampianina présidera la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature en tant que président de ce dernier. Le Premier ministre Omer Beriziky, ministre de la Justice par intérim, sera également présent à cette réunion en tant que vice-président. C’est à l’issu de cette réunion que les deux représentants du CSM au sein de la HCC seront nommés. L’arrivée de ces deux nouveaux membres de la Haute Cour Constitutionnelle changera certainement la donne à Ambohidahy, étant donné que malgré l’éthique et la déontologie des magistrats, ils sont censés défendre la cause du président de la République, président du CSM.
Sursis prolongé. En fait, les jeux sont faits au niveau de la HCC. Le reste n’est qu’une question de temps. Pour la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa et les 8 autres membres du bureau permanent, c’est un sursis prolongé. La réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature mettrait fin à leur court passage à la tête de la Chambre Basse. Sur le plan politique, la proposition du Mapar et notamment de Christine Razanamahasoa, qui consiste à élargir le bureau permanent de l’Assemblée nationale a été rejetée par les députés de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle (PMP). La proposition de créer six autres postes de vice-président est d’ailleurs budgétivore. Bref, la PMP ne veut pas négocier avec l’équipe de l’actuel bureau permanent de la Chambre basse. Du côté du Mapar, certains de ses membres sont réticents devant la tournure que prend la situation à Tsimbazaza. Une situation dans laquelle Christine Razanamahasoa et consorts ne seraient plus en mesure de résister au rouleau compresseur PMP-HCC.
RAJAOFERA Eugène