Le Centre National de l’Eau, de l’Assainissement et du Génie Rural fait partie des d’organismes rattachés dissous par le Conseil des ministres du 27 janvier 2022.
Douche froide. Voilà comment on pourrait qualifier la suppression subite du Centre National de l’Eau, de l’Assainissement et du Génie Rural ou CNEAGR le 27 janvier dernier. Jusqu’à ce jour, les étudiants inscrits auprès de cet ancien organisme rattaché au ministère de l’Agriculture et de l’élevage attendent une réponse quant à la suite de leurs formations. En effet, le rapport du Conseil des ministres de cette journée a fait savoir la dissolution de cet organisme pour confier les attributions à la direction en charge du génie rural et de la direction chargée de la formation agricole auprès du même ministère et ce après « une vingtaine d’années de formation et de production de techniciens supérieurs en équipement rural ». Des cadres intermédiaires qui combleraient le vide énorme en matière de ressources humaines dans le domaine du génie rural, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène à Madagascar. « La décision surprise a frappé de plein fouet tout le monde, aussi bien le personnel du CNEAGR, les partenaires techniques et financiers que les étudiants et leurs parents », déplore Jao (nom d’emprunt) technicien en génie rural qui a préféré taire son nom. Aussi, la suppression serait intervenue après « la rentrée de la 21e promotion d’étudiants en équipement rural au mois de décembre 2021 ». Ce qui serait plus que problématique pour les étudiants concernés. « On ne sait pas ce qu’on doit faire. On a commencé la formation dans un objectif et des projections d’avenir précis. Et cette décision de l’État ne cadre pas du tout avec ce à quoi j’ai aspiré », avance avec sanglots Nofy (nom d’emprunt), étudiante en première année de DTS auprès du désormais ex-CNEAGR.
Blanc. Depuis, aucune information sur le devenir de la formation de ces techniciens supérieurs n’aurait émané du département ministériel concerné. « Dans la détresse et la précipitation des premières heures de la communication de la décision gouvernementale, nous avons demandé des comptes auprès des responsables du centre. Ceux-ci nous ont dit qu’ils attendent plus d’éclaircissements et d’instructions de la part du gouvernement. Une incertitude qui impacte de façon conséquente sur notre avenir aussi bien personnel que professionnel », nous confie Nofy, désemparée. Jao, le technicien en matière de génie rural pointe du doigt « la manœuvre gouvernementale. Le CNEAGR a d’abord été dissout. Et c’est seulement maintenant que les ministères concernés se demandent ce qui devrait être fait pour arranger les choses. Je pense que la décision a été imposée en haut lieu et qu’en bon agent de l’administration, les responsables ont juste agi dans ce sens. C’était pour ne pas avoir des problèmes aussi », renchérit Jao. Des bruits de couloir suggèrent actuellement que « les formations vont se poursuivre et que les techniciens du ministère concerné s’activent afin de rendre cela possible ». Ce qui serait une bonne nouvelle pour les étudiants de première, deuxième et troisième année de cet ex-centre.
Projets. Outre les formations, les divers partenariats mis en place depuis les vingt années d’existence du CNEAGR seraient également impactés par cette dissolution. La mise en œuvre du projet test et de recherche relatif à l’assainissement végétatif (à partir de zozoro) viendrait en tête de liste. Prévu commencer durant ce mois de février et impliquant un partenariat avec deux groupes français, ce projet pilote répondrait aux besoins et aux moyens dont disposent le pays. « Ce projet cadre vraiment avec le contexte malgache dans le sens où l’assainissement requiert des financements importants. Avec ce procédé biologique, le coût d’investissement est moindre », note Jao. Une mise en œuvre qui aurait dû impliquer les étudiants du centre. Si le gouvernement avance une optimisation des dépenses publiques dans ses décisions de suppression d’institutions et d’organismes rattachés, les observateurs avancent que pour le cas particulier du CNEAGR, cela relèverait d’une erreur stratégique pour un pays qui se veut être à vocation agricole.
José Belalahy
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