
Malgré les efforts de l’Etat à travers ce recrutement des enseignants non fonctionnaires, l’on évoque déjà quelques points qui méritent une profonde réflexion.
Comme prévue, la cérémonie de remise officielle des contrats de travail pour les enseignants non fonctionnaires (ENF) de la DREN (Direction Régionale de l’Education Nationale) Analamanga s’est bien déroulée hier, au Centre de Conférences Internationales (CCI) Ivato. Mais déjà, quelques points inquiètent plus d’un. Selon les explications, 1200 contrats de travail ont été distribués hier pour les huit Cisco de la DREN en question, à savoir: Tana ville, Ambohidratrimo, Avaradrano, Atsimondrano, Anjozorobe, Ankazobe, Andramasina, et Manjakandriana. Jery Andriamilanona, premier responsable de ladite DREN, a affirmé que pour le Cisco Tana ville, il y a eu 830 ENF recrutés. «Toutefois, l’on sait que le recrutement respecte les 87 ENF par Cisco. Donc, si l’on multiplie ce nombre par les 8 Cisco de ladite DREN, l’on ne devrait obtenir que 696 ENF nouvellement recrutés. Alors, d’où viennent tous ces 1200 ENF recrutés à Analamanga ? », s’inquiète une source bien informée sur ce sujet. Par ailleurs, l’on a également remis en cause le nombre total des dossiers traités pour cette première vague, ainsi que les critères de recrutement. « Car nous savons que 50 à 60 % des dossiers traités ont été perdus en cours de route. Quelles ont été les mesures prises pour y remédier ? Qui plus est, l’on sait qu’il y a eu plus d’une centaine d’individus recrutés pour travailler au sein de l’administration du ministère en question. D’où viennent ces postes budgétaires ? », a-t-on évoqué.
Etudiés de près. Ainsi, même si le ministre de tutelle, Paul Rabary, a toujours prôné la transparence pour la préparation de ce recrutement, certains trouvent toujours quelques points négatifs à mettre au grand jour, et qui, selon eux, sont à éclaircir. « Nous faisons en sorte que tous les contrats de travail pour les ENF dans tout l’île soit en distribués avant la fin de cette semaine. Je vais personnellement m’en assurer », dit le ministre. Il n’a cependant pas omis de rappeler que les équipes chargées de la préparation de cette première vague de recrutement ont été confrontées à de nombreux problèmes, dont certains ont été difficiles à résoudre. «Il y a des leçons à tirer pour le recrutement de la prochaine vague», rajoute-t-il. Et toujours à ce sujet, le ministre veut apporter une nouvelle touche pour les prochains 10 000 postes budgétaires. « Si depuis toujours, les plus de 45 ans n’ont pas eu la chance d’être recrutés, pour la prochaine vague, leurs cas seront étudiés de près », dit-il.
Formations. En outre, il a évoqué lors de sa prise de parole que les formations des maîtres Fram sont à prioriser pour cette année. « Car nous savons que l’éducation malgache repose encore en grande partie sur eux vu qu’ils représentent les 2/3 des enseignants à Madagascar. Cependant, bon nombre d’entre eux n’ont malheureusement pas les qualités requises pour enseigner. Raison pour laquelle il est primordiale de procéder à ces formation », soutient Paul Rabary. Quoi qu’il en soit, les ENF nouvellement recrutés vont rester au statut des agents contractuels pendant 6 ans, avant de devenir des fonctionnaires pour de vrai.
Arnaud R.