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lundi, juin 17, 2024
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District d’Amboasary : Relance de l’agriculture après les razzias des « Dahalo »

Le curage et faucardage de ces canaux d’irrigation ont été faits via le système HIMO.
Le curage et faucardage de ces canaux d’irrigation ont été faits via le système HIMO.

Un peu moins de 200 millions d’Ariary ont été alloués par le projet AROPA pour curer et faucarder des canaux d’irrigation long de 65,5km.

Depuis ces deux dernières années, la population dans le district d’Amboasary a dû quitter leurs habitations tout en abandonnant leurs activités agricoles en raison d’une forte insécurité. Et suite aux opérations « coup d’arrêt » lancées par l’Etat, les habitants ont pu maintenant regagner leurs maisons. Entre-temps, le projet AROPA (Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux Services Agricoles) sous tutelle du ministère de l’Agriculture, a appuyé des organisations paysannes en vue de relancer l’agriculture après les razzias des « Dahalo », dans sa zone d’intervention. La preuve, treize micro-périmètres irrigués portant une longueur totale de 65,5km ont été curés et faucardés par le biais du système HIMO ou argent contre travail, à part l’aménagement d’une piste de desserte facilitant l’évacuation de leurs produits agricoles.

1 525ha. « Un financement d’une valeur d’un peu moins de 200 millions d’Ariary a été ainsi alloué pour ce faire. Il s’agit notamment d’un fonds destiné à rémunérer 2 500 exploitants agricoles familiaux à raison de 3 000 Ariary/personne/jour afin de réaliser ces travaux pendant 20 jours. Ils ont de ce fait de quoi à acheter de la nourriture tout en sachant qu’ils pourront ensuite redémarrer leurs activités agricoles », a expliqué Ralijaona Claude Henri, le coordonnateur technique du projet AROPA lors d’une rencontre avec la presse hier à Tsimbazaza.  A l’issue de cette intervention du projet, une superficie additionnelle de 1 525 ha peut être désormais exploitée grâce à la maîtrise de l’irrigation d’eau via le curage de ces ouvrages hydro-agricoles. Auparavant, les organisations paysannes ne pouvaient cultiver que sur une superficie de 305ha. Certains bénéficiaires témoignent que de nombreuses parcelles étaient inexploitables depuis plus d’une dizaine d’années. A part la professionnalisation de ces producteurs, le projet AROPA les aide aussi à anticiper leurs activités face aux impacts du changement climatique.

Débouché. En outre, « Le projet leur a doté 10 tonnes de semences de maïs et 10 tonnes de semences de riz. C’est maintenant la période de campagne de culture de maïs. Par contre, les bénéficiaires ont déjà pu cultiver du riz grâce aux intempéries causées par le passage des cyclones dans la partie sud de l’île cette année », a-t-il enchaîné. Ils ont pu également acquérir des petits matériels agricoles par le biais du FRDA (Fonds Régional de Développement Agricole). Et en attendant l’arrivée de la prochaine récolte de riz prévue en mai ou juin prochain et celle du maïs, d’autres organismes comme le PAM, le BNGRC et bien d’autres ONG se mobilisent pour aider la population vulnérable dans le cadre d’une sécurité alimentaire. Une chose dont on est sûr, « les revenus de ces 2 500 paysans appuyés par AROPA vont nettement s’améliorer car leur production de maïs ont déjà achetée par le PAM, et ce, à meilleur prix. Ce dernier suit de près la préparation de la campagne de production étant donné qu’il est exigeant en matière de qualité du maïs, surtout la couleur, le calibre et le respect du degré d’humidité », a souligné Ralijaona Claude Henri. Le débouché du riz et du maïs ne pose d’ailleurs aucun problème à Amboasary.

Navalona R.

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