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mardi, mai 13, 2025
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Djabiri Madi Ousseni : L’auteur mahorais le plus Sakalava

La séance de dédicaces du dimanche 9 mai a connu un vif succès.

Il y a des personnes qui n’ont jamais quitté Mayotte et qui parlent très bien malgache. Cette langue a  une place non négligeable avec les millions de Malgaches qui parlent naturellement leur langue, mais le brassage de la population de la zone fait aussi que nombre de langues empruntent les mots malgaches.

La préservation de la culture et la valorisation de la langue kiboushi  est le but de Djabiri Madi Ousseni, un auteur mahorais. Ce littéraire revendique ses origines sakalava, de part sans doute ses ancêtres lointains. Né à Acoua au Nord de Mayotte en 1974. Cet écrivain  a suivi sa scolarité à Mayotte  jusqu’au lycée puis à l’île de la Réunion où il  passe son baccalauréat puis ses études supérieures en Administration Economique et Sociale. Très engagé dans les actions sociales, il travaille au Centre communal d’action sociale à Sainte Suzanne à la Réunion puis depuis 2005 à la Mission Locale de Mayotte où il exerce en tant que directeur adjoint.  Sportif, il a  été aussi président du Handball club d’Acoua (Mayotte) de 2005 à 2012. Ensuite, il s’intéresse à la politique et devient  adjoint au Maire de la commune d’Acoua de 2014 à 2020. Il est  actuellement (depuis 2015) président de la Régie du Territoire Maecha Espoire : une structure qui accompagne les personnes sans emploi et sans qualification vers une acquisition de compétences professionnelles. Pendant les vacances, il rend visite à la terre de ses ancêtres, Madagascar. Auteur de deux livres, son objectif est de conserver la culture malgache à travers ses œuvres.  La Valse des djinns relate la complexité du peuple mahorais à travers son histoire, ses us et coutumes, son appartenance à une civilisation Africaine-bantou et malgache sakalava, son histoire et son évolution institutionnelle. Quant à L’éclaboussure du sang d’honneur, sorti en février 2021, il relate une histoire d’amour qui a mal tourné du fait que les deux protagonistes n’avaient pas les mêmes objectifs dans leur relation. L’une, Zaina mamy avait comme intérêt de sauver son honneur : cacher à ses parents le fait qu’elle avait perdu sa virginité avant le mariage. L’autre Mze Tchoiby, voulait protéger sa dulcinée de la foudre de ses parents et de la société entière du fait qu’elle ait perdu sa virginité en la mariant. Le jour du mariage, il remplaça l’hymen de la fille par du sang de coq sur un tissu blanc présenté aux parents. Mais avant cela, il avait réveillé tous les « tromba » pour espérer l’amour de Zaina mamy. Celle-ci aimait naturellement quelqu’un d’autre : celui qui lui avait fait perdre sa virginité avant le mariage. Le semblant d’histoire d’amour avec Mze Tchoiby s’arrête le jour où ce dernier découvre que sa femme le trompe avec un homme, son amant de toujours. Il finit par perdre la tête. L’œuvre traduit là aussi le poids de la tradition qui oblige le respect de certains codes de conduite, ne donnant pas plus de liberté à la personne.

Iss Heridiny 

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