Sa musique couvre des styles tels que l’afro pop, la tradfusion. Il continue encore de composer, d’écrire bien que le public ne l’ait pas entendu ces derniers temps. Pourtant, il prépare une surprise à ses aficionados, un album. Oui, un opus dont il n’a pas encore dévoilé le titre. Mais, il a promis que le produit serait de qualité.
Djao Mazava est de retour après avoir pris un élan. L’artiste a élaboré deux projets. Le premier sera une jaquette. Le nombre de morceaux n’est pas encore déterminé. Il est en train d’y réfléchir. Toutefois, le rythme sera à peu près similaire aux tubes qu’il a composés antérieurement. Bien entendu, les sujets proposés seront diversifiés, l’amour, le quotidien malgache figureront dans le nouvel album. D’ailleurs, l’artiste a mis ses abonnés au parfum en postant sur sa page Facebook deux chansons, « Sakoroka » et « Mitsangàna ».
Du reste, la playlist sera à la fois une épopée, un voyage mouvementé, la jeunesse. Un recueil de poésie, composé de fonds musicaux très touchants. Le beat suivra la cadence du cœur, de ceux qui l’écouteront ! Les auditeurs s’identifieront aux vers accentués.
Le deuxième projet sera un grand événement « là où tout a commencé ». Étant entrepreneur culturel, Djao Mazava fera une sorte d’activité culturelle à Antsiranana, sa ville natale, entre mai et juin prochain, en guise de reconnaissance. Il a grandi et évolué en tant que comédien-slameur-chanteur-producteur dans cette localité.
« L’art est plus qu’une passion, c’est une profession à part entière », a-t-il fait savoir. Il faut s’investir à fond pour devenir un artiste hors-pair. En vérité, il l’est déjà; cependant il reste modeste, multiplie les efforts… Référence des jeunes du triangle du nord, voire du pays tout entier, Djao ne se considère pas comme une star. « J’ai beaucoup de choses à apprendre », dit-il souvent. Il ne vise pas le sommet. Il veut que ses œuvres soient indémodables. Le succès est éphémère. Donc, produire de la «musique alimentaire» n’est pas une fin en soi. Il n’y a pas que les paroles qui sont écoutées, les mélodies éprouvent une sensation, transportent profondément les amateurs.
Par conséquent, Djao Mazava production contribue au développement artistique.
De comédien à chanteur, Djao Mazava a pu jouer à son avantage ces expériences acquises.
Il est à noter que l’artiste a réalisé des exploits sur les planches de théâtre comme aux festivals. Des performances qui ont ébahi les spectateurs.
Djao est un créateur, un styliste de son, un dramaturge, un metteur de scène doué, sans vouloir exagérer, bien sûr. Ses clips sont colorés, relatent la vie dans les quartiers les plus reculés de la ville. « Sikidy », « Jijy » et « Môtro », par exemple, illustrent implicitement le quotidien de la population malgache où qu’elle soit.
La rigueur ne manque pas, les vidéos produites sont riches en expressions scéniques, loin de la frime dans les endroits somptueux, mais plutôt dans des sites pittoresques relatant la vraie réalité. Cela nécessite une inspiration particulière, de l’imagination tout en contextualisant les faits divers ! On dirait un film court, oui. Si ce n’était pas un clip, le jeune homme mérite le « Zébu d’or ». Juste pour dire que ce jeune homme maîtrise l’art visuel…
En somme, entre album et évènement grandiose, le semestre de Djao sera chargé. Il l’annoncera officiellement à ses adeptes le Jour J. Entre-temps, il ménage sa monture… pour voyager loin.
Iss Heridiny