Malgré l’existence des donneurs de sang bénévoles réguliers, l’insuffisance de sang pèse toujours dans les différents établissements hospitaliers de la capitale, en l’occurrence le CHU-HJRA.
« Nous recevons chaque jour à peu près 100 donneurs bénévoles de sang, des donneurs réguliers. Mais après sélection, l’on ne peut retenir qu’environ 40 d’entre eux », a partagé le Pr Olivat Rakoto Alison, Chef du service Hématologie au sein du CHU-HJRA Ampefiloha, et Responsable du Centre National de Transfusion sanguine au sein du même établissement. En effet, selon ce médecin, ce n’est pas tout le monde qui peut donner du sang, mais seulement ceux qui répondent aux conditions, entre autres, âgés entre 18 et 70 ans, avoir bien mangé, être en forme, peser au maximum 50 kg, ne pas être enceinte, pas d’accouchement depuis 6 mois, ne pas avoir subi d’intervention chirurgicale au cours des 4 derniers mois, ne pas avoir pris d’antibiotique au cours des deux dernières semaines, n’avoir aucune infection au cours des 5 derniers jours, ne pas avoir de tatouages,… Si le donneur est un homme, il ne doit donner son sang que tous les deux mois, et pour les femmes, tous les trois mois. Pourtant, selon les explications, la transfusion sanguine est le pilier de la prise en charge des malades. « Ainsi, pour combler un certain manque, des sensibilisations sur le don de sang sont effectuées tous les jours », a-t-on expliqué.
Insuffisant. « A part le fait qu’un patient peut parfois utiliser de deux à dix poches de sang suivant son état, il arrive également que d’autres établissements hospitaliers de la capitale, voire ceux des provinces, se ravitaillent auprès des réserves de sang du Centre de Transfusion du CHU-HJRA. Ce qui amplifie l’insuffisance de sang dans notre Centre », poursuit le Pr. Olivat Rakoto Alison. Malgré l’existence des donneurs bénévoles réguliers, l’insuffisance de sang pèse toujours car ceux-ci ne représentent qu’un quart des besoins quotidiens de l’établissement. Le reste n’est autre que les membres de la famille du patient, ou ses proches. Par ailleurs, elle de partager également que le Centre de Transfusion sanguine de l’hôpital est également confronté à l’insuffisance d’appareillages de recueil, d’identification des anomalies, ainsi que de la conservation du sang pour sa sécurité. Devant tout ceci, afin d’améliorer le domaine de la transfusion sanguine dans le pays, 18 nouveaux médecins de la promotion « Aina », ont reçu leurs diplômes hier dans la salle amphithéâtre du CHU-HJRA Ampefiloha, après avoir suivi une formation continue sur le domaine. Le but est de former les praticiens à être compétent en matière de transfusion sanguine au sein de leurs établissements respectifs.
Arnaud R.