C’est un Donald Trump triomphant, que l’on peut même qualifier d’égal à lui-même et aussi offensif que d’habitude, ne laissant aucune place à la mansuétude envers ses adversaires. Il a, durant 110 minutes, mis en avant son intention de redonner aux Etats-Unis sa toute puissance. Il l’a montré en énumérant toutes les mesures qu’il a prises depuis son installation à la Maison Blanche.
Donald Trump : « L’Amérique est de retour ! »
On peut être d’accord ou non avec lui, mais on ne peut pas nier qu’il sait ce qu’il veut. Il est décidé à appliquer tout le programme qu’il a développé durant sa campagne électorale. Il ne cache pas qu’il est un néoconservateur. Son équipe a commencé à réduire les dépenses publiques, en arrêtant le financement de tous les programmes sociaux et en mettant fin à ce qu’elle considère comme de la gabegie. Le président a décidé de rétablir un équilibre dans les échanges avec l’extérieur, imposant des droits de douane de 25% sur les importations. Il se soucie très peu des mesures de réciprocité qui seront prises en retour. Il considère que ce qu’il a fait est nécessaire. Il a multiplié ses critiques vis-à-vis de son prédécesseur qu’il a qualifié, à plusieurs reprises, de « pire président que l’Amérique n’ait jamais eu ». Il a répété que son administration avait fait, en 45 jours, plus que toutes les autres qui l’avaient précédée. Il a affirmé qu’il allait se dresser résolument contre les cartels de la drogue et qu’il les démantèlerait. Il a assuré que les Etats-Unis reprendraient le Groenland et le Canal de Panama. Il a juste touché un mot de la situation en Ukraine, en déclarant avoir reçu une lettre de Volodimir Zelensky se disant prêt à s’acheminer vers un traité de paix avec la Russie. Le discours du président américain a été prononcé sous les vivats des élus républicains, leurs homologues démocrates brandissant des pancartes de protestation. Donald Trump a parfaitement résumé ses intentions, en affirmant : « L’Amérique est de retour ! »
Patrice RABE
