
Une semaine après la clôture de Donia, le Cofestin ou encore le comité d’organisation de ce plus grand festival de l’Océan Indien, nous a dressé le bilan de la 21e édition.
Midi Madagasikara (MM) : Donia a maintenant 21 ans, quelle serait la clé de cette longévité ?
Cofestin : 21 ans est l’âge de la jeunesse pour une personne. Mais pour un festival, c’est une marque de maturité. Il est rare, partout dans le monde, qu’un festival a survive aussi longtemps. Quoi de plus normal si, nous, les membres du comité d’organisation, nous se prétendons actuellement être fiers de notre Donia. Nous avons toujours donné le maximum quant à l’organisation et pour vous donner une idée, la préparation d’une édition nous prend toute une année. Ceci pour répondre à votre question, la clé serait la rigueur et la solidarité des membres du cofestin avec l’appui des partenaires et la fidélité du public. Un tout complémentaire et interdépendant qui fait que Donia soit en vie et reste Donia.
MM : Nous constatons moins de têtes « vazaha » dans le Cofestin, Donia se « malgachise »-t-il ?
Cofestin : Quelle bonne remarque ! A vrai dire, le cofestin ne se limite pas au simple fait d’organiser le festival. Derrière tout cela, il y a plusieurs aspects dont le transfert de compétence entre les membres. Durant ces 21 belles années, nous avons toujours cultivé cet esprit de partage de connaissance. Maintenant, les membres malgaches ont les acquis nécessaires. Logique si la présidence du Cofestin leur revient. Et si vous avez remarqué, les deux derniers présidents sont des femmes malgaches. Elles sont compétentes, capables et les résultats sont d’ailleurs palpables. Actuellement, Sanna Amida est à la tête du Cofestin. Battante et sérieuse comme je la connais, la prochaine édition promet d’être encore plus …chaude.
MM : Visiblement, il y avait moins de public cette année. Le bilan n’est-il pas catastrophique pour le comité d’organisation ?
Cofestin : La crise à Nosy-Be n’est pas une légende. Le Donia a enregistré sa plus faible billetterie (entrées payantes) de son histoire durant la 21e édition. Par contre, tous les spectacles, les démonstrations et animations gratuites ont fait le plein. Nous avons enregistré plus de 80 000 personnes durant le « Donia-Off » notamment durant le carnaval, le concours de danse, le moto-cross et d’autres sports encore. En termes d’ambiance, Donia n’a pas du tout démérité. Côté revenu, nous pouvons emprunter ici votre mot : c’est la catastrophe ! Sans la participation des sponsors et partenaires, le Cofestin n’aurait jamais pu clôturer cette 21e édition à l’équilibre. Nous sommes reconnaissants envers nos sponsors dont nous citons ici : le Département de Mayotte, Orange Madagascar, la Star et surtout le ministère du Tourisme. Nos remerciements vont également envers nos partenaires : Andilana beach resort, le Louvre, Dzama, Jirama, Sbe Mizik, Palm beach resort, Royal beach hotel et Madiro hôtel.
MM : Vos mots de la fin…
Cofestin : L’organisation a été sans faille, la sécurité a été impeccable avec l’appui de l’Etat, les artistes ont tous été à la hauteur, l’ambiance a été des plus chaudes, les échanges sont nombreux et fructueux. Bref, la 21e édition n’a pas du tout démérité. Dès maintenant, nous nous penchons sur l’organisation de la prochaine édition afin de toujours fidéliser le public et les partenaires. Outre cela, les projets qui naissent de Donia dont la création d’une école de musique est sur la bonne voie. Elle sera normalement opérationnelle cette année même.
Recueillis par Didi R.