La 23e édition du festival Donia démarre en trombe, avec un carnaval haut en couleurs, un stade d’Ambodivoanio plein comme un œuf et des artistes gonflés à bloc. C’est parti pour une semaine de festivités.
Depuis mercredi, le tout Hell-Ville est en effervescence. Les enfants ont porté des masques, les femmes ont dessiné des masonjoany sur leurs visages, et tout le monde, longeant la rue principale, s’impatiente. Le carnaval qui a marqué le début du festival Donia a commencé sous un tonnerre d’applaudissement. La première journée du Donia hier a donné le ton global de toute cette semaine de festivités. Dès le début de la soirée, les fêtards se sont dirigés vers le stade d’Ambodivoanio. En bacstage, les artistes aussi trépignaient d’impatience pour chanter devant ces milliers de spectateurs. En terrain conquis pour certains, devant des fans acquis pour d’autres, et en vraie découverte pour les plus jeunes, Ninas et Barinjaka, des incontournables de la musique tropicale actuelle, ont fait vibrer la scène. Le temps s’écoulait entre les morceaux le public en redemandait. La programmation de ce jour n’en déméritera pas.
Retombées économiques. Ce 23e Donia s’annonce très festif. L’engouement de la population montre ce regain d’intérêt pour ce grand festival de la région Diana. La série de discours par les autorités confirme cette place, car le festival génère des retombées économiques pour la ville: les hôtels affichent complet, tous les secteurs de service font des pics de bénéfices… Outre l’aspect purement découverte culturelle de cet événement. Hier, le ministre du Tourisme et toute sa délégation ont officiellement inauguré le bureau de la délégation du ministère du Tourisme à Hell-Ville. Un bureau de liaison important, surtout lorsque l’on sait qu’à Nosy Be, bien plus qu’ailleurs, le tourisme est le fer de lance du développement de l’île et de sa population. Avec 72 000 touristes en 2015, Nosy Be contribue largement au tourisme national. Mais il en faut plus, notamment la garantie d’une desserte rigoureuse grâce à des vols directs à l’heure et en temps par les compagnies aériennes, et une meilleure sécurité. En tout cas, le Donia tient, jusqu’ici, ses promesses.
Anjara Rasoanaivo
