jeudi, avril 3, 2025
AccueilDossiersDossier : Les femmes battantes dans l’histoire de Madagascar  

Dossier : Les femmes battantes dans l’histoire de Madagascar  

Bien qu’il soit dédié au seigneur de la guerre romain, Mars est désormais le mois de la femme. Une période où elle s’émancipe davantage. En vérité, elle est une Athéna, oui la déesse de la guerre et de l’art, si on se réfère à la mythologie grecque. Cependant, nous sommes à Madagascar. La femme a également une importance capitale dans ce pays parfois jugé patriarcal, pourtant, presque dans toute l’ile, les règles de succession des souverains sont matriarcales. Sakalava, merina, antakarana et autres groupes ethniques, le successeur est le neveu du souverain, le fils de la sœur.

Betty, la métisse

Reine de l’île de Sainte-Marie, sa majesté est la fille du roi Ratsimilaho et petite fille d’un pirate américain Thomas Tew. Pour sécuriser son territoire, elle épouse un aventurier Jean Onésime Filet. Naturellement, ce suivant est anobli et devient prince consort de l’île de Sainte-Marie. Le 30 juillet 1750, Betty confie son royaume à la France.

Tsiomeko, la matriarche

Elle était la fille de Tahosy, fille d’Anitsaka, sœur d’Andriantsoly. Elle est en quelque sorte la fondatrice du royaume Bemihisatra. Afin de consolider son pouvoir, la reine se marie avec Derimany le frère de Tsimiaro, souverain Antakarana.  À son tour Tehimbola, leur fils , épouse Anjaka fille de Tsiresy, reine des Sakalava Zafinimena Bemazava de Sambirano. Tsiomeko est réputé pour son intelligence. Elle a hérité de ses aïeux l’art oratoire. 

Binao, la généreuse

Reine des Sakalava Bemihisatra (1880-1923). Elle succède à sa mère Safy Mozongo, fille cadette d’Andriantsoly et règne sous la régence de son père Bebaka. Celui-ci l’a appris à gouverner.  En outre, elle a fortement contribué aux deux conflits franco-merina (1883-1885 et 1894-1895) en mobilisant des hommes pour renforcer les troupes françaises de la côte nord-ouest. Toutefois, la reine n’a pas pu gérer l’insurrection contre l’installation française dans sa propre terre.   Pointée du doigt, elle est gardée en résidence fixe à Ambato, sous la surveillance du capitaine Laverdure, commandant des lieux…  Son nom à titre posthume est Andriamanjakamboniarivo.

Ravahiny synonyme de prospérité

Vers la première moitié du XIXème siècle, le royaume de Boina est sous le règne de la reine Ravahiny. Fille d’Andriamandisoarivo, elle contrôle les activités économiques. Elle a rendu prospère le Boina.  Par ailleurs, la reine Sakalava entretenait une excellente relation avec le roi Andrianampoinimerina. Car en 1808, deux ans avant la mort du souverain merina, Ravahiny effectue une visite officielle en Imerina. 

Razafindrahety, la dernière souveraine

Connue sous le nom Ranavalona III, elle fut la dernière reine du Royaume de Madagascar.La première guerre franco-malgache de 1883-1885 a usé le Royaume de Madagascar. Agée de 22 ans, fraîchement désignée souveraine, Razafindrahety se heurte déjà à une difficulté s’avérant insurmontable. Pendant deux ans, la reine n’apprend que des mauvaises nouvelles. Mai 1893, les villes potentielles de Tamatave et Majunga furent bombardées par les Français. Vohémar et la partie nord de la Grande-Ile sont occupés. Sans conteste, le conflit a usé la nation toute entière. Exsangue, le pays est contraint de signer le traité du 17 décembre 1885. Par la suite, le protectorat fantôme a été établi par les « Vainqueurs ». En outre, le royaume paye un lourd tribut à l’Hexagone. Entre 1885 et 1894, les deux pays ne se mettent pas d’accord à propos de l’application du traité. La dualité s’impose durant presque une décennie.  

Gisèle Rabesahala, la vierge rouge

Cette dame gardait toujours le point levé jusqu’à son dernier souffle. Déterminée, engagée, madame est l’icône de l’anticolonialisme à Madagascar, voire en Afrique. « L’engagement de Gisèle Rabesahala dans la politique est né de son contact avec les membres du MDRM dès son jeune âge, à 17 ans. L’environnement politique de cette époque marqué par la tenue des élections, le moment difficile de l’insurrection et la répression qui s’ensuit, constitue pour elle sa première école politique », écrit l’historien Georges Radebason .

Fatima Achimo, première sénatrice

Fille du prince d’Ambanja Saïd Achimo, Fatima Achimo est née le 8 janvier 1931. Issue d’une famille traditionaliste et instruite, elle s’adaptait facilement à la société étant donné qu’elle vivait dans le contexte de la colonisation.

Contrairement aux filles à l’époque, elle avait l’opportunité d’avoir une bonne éducation à la base. Madame Achimo  était une femme loyale et responsable. Ainsi, elle avait inspiré bon nombre de femmes malgaches du XXIe siècle.

Iss Heridiny

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici