Une semaine exactement après l’ouverture officielle du dépôt de candidatures pour les élections communales du 11 décembre, l’OVEC de la Commune Urbaine d’Antananarivo a enregistré ses premiers dossiers, ceux de l’ancien président Marc Ravalomanana et des 58 conseillers municipaux de sa liste.
Après une dizaine de minutes de parade, accompagnée par un orchestre, Marc Ravalomanana s’est rendu, hier, auprès du bureau de l’Organe de Vérification et de l’Enregistrement de Candidature (OVEC) du district d’Antananarivo 1, pour déposer sa candidature ainsi que celles des 58 conseillers municipaux de sa liste pour les élections communales du 11 décembre dans la circonscription d’Antananarivo Renivohitra. L’ancien président est, une fois encore, le premier candidat à avoir effectué cette démarche administrative après un véritable parcours du combattant.
Soutien
L’ancien président a de nouveau réaffirmé sa détermination de prendre part à ce rendez-vous électoral afin de sortir la capitale, mais également le pays, selon ses explications, du marasme dans lequel ils se trouvent. « Comme je l’ai déclaré le 16 août dernier, je ne laisserai pas le peuple malgache tout seul, je ne laisserai pas Antananarivo tout seul », a-t-il martelé. Marc Ravalomanana a néanmoins souligné qu’il s’est présenté au nom de son parti, le Tiako i Madagasikara (TIM), mais avec le soutien de la plateforme Firaisankina et du Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM). Des chefs de partis membres de ces deux plateformes de l’opposition l’ont d’ailleurs assisté lors du dépôt de candidature.
Mesures nécessaires
Dans sa déclaration, Marc Ravalomanana n’a pas caché son incompréhension par rapport à la situation dans laquelle se trouvent les candidats et les conseillers municipaux à ces élections communales pour la constitution de leurs dossiers de candidature. « Essaie-t-on de rendre cela difficile? », s’est-il interrogé. « Outre la caution qui est déjà très élevée, je trouve qu’on a fait exprès de rendre cela difficile », a-t-il soutenu tout en invitant la CENI à prendre les mesures nécessaires afin de rendre la constitution des dossiers plus facile. En tout cas, les chiffres parlent d’eux-mêmes. À une semaine de la fermeture du dépôt de candidature, l’OVEC de la commune urbaine d’Antananarivo vient d’enregistrer sa première candidature.
État 211 bis
« Nous sommes prêts à participer à ces élections mais si crise politique il y a, ce sera à cause des tenants du pouvoir », a poursuivi l’ancien président qui reste tout de même évasif quant aux dossiers qu’il a déposés hier. « Concernant l’état 211 bis, je ne vois pas pourquoi ils refuseront de m’en procurer alors qu’au mois de septembre de l’année dernière j’ai pu l’obtenir », a-t-il soutenu tout en précisant que « s’il y a quelque chose à régler, cela ne concerne que les 10 derniers mois ». En tout cas, Marc Ravalomanana, dans un esprit de solidarité, a insisté sur la nécessité de favoriser un climat de « paix » et de « liberté ». Le co-leader du Firaisankina s’est néanmoins adressé aux forces de l’ordre suite aux événements survenus ce 4 août au Magro Behoririka. « … que vous preniez conscience qu’on vous manipule à des fins politiques. Rien n’est éternel. La population et l’histoire vous jugeront », a-t-il avancé.
Julien R.
Bonjour,
Je cherche toujours à comprendre pourquoi les tenants du pouvoir et ses sbires ou marionnettes telles CENI, HCC, font de leur mieux pour empêcher les gens de ses présenter aux élections. C’est de la rancune, c’est une marque de faiblesse, c’est de la lâcheté. Bref tout ce que vous voulez appeler cela. Telle l’analyse pertinente d’une station radiophonique, qui a avancé: il se pourrait que certaines communes n’aient pas de maires. Est-ce cela qu’ils (les « grands ») cherchent? Ce n’est pas mon genre de « jeter des sorts » (manozona) mais Dieu écoute et entend les cris et plaintes de ses enfants. Dieu vous le taxera. Soyez en certains. Ne soyez pas hypocrites pour « prier et aller s’endimancher et assister à des cultes » mais tout au fond de vous, il n’y a que haines et consorts. Vous êtes avertis.