Halte à la corruption au niveau de la douane de l’aéroport international d’Ivato. Le ministère de l’Economie et des Finances et l’administration douanière concoctent un nouveau dispositif destiné à mettre un terme aux cas de corruption durant les procédures de dédouanement.
L’annonce a été faite par la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, lors de la descente sur terrain qu’elle a faite, avant-hier.
En toute franchise
Durant ce Gemba Walk, durant laquelle elle a été accompagnée par la Procureure Générale du Pôle Anticorruption, Elysée Rasoahanta, la directrice de la branche Analamanga du Bianco, Faramalala Rakotoarisoa, ainsi que le directeur général des Douanes, Lainkana Zafivanona, la ministre de l’Economie et des Finances a discuté en toute franchise avec les douaniers de l’aéroport d’Ivato. « Nous sommes là pour discuter avec vous des moyens à mettre en œuvre pour éradiquer la corruption au sein de la douane, et qui a fait l’objet de tant de mauvaises publicités sur les réseaux sociaux », a fait savoir la ministre qui a tenu à préciser que pour le moment, il n’est pas encore question de sanctions. D’ailleurs, la présence du PAC et du BIANCO n’était pas destinée à impressionner ni à intimider les douaniers, mais plutôt à les informer sur les situations auxquelles ils pourraient faire face en cas de corruption révélée. La démarche, en tout cas, a été accueillie favorablement par les douaniers qui ont, eux aussi, fait part de leur disposition à améliorer ce service public indispensable qu’est la douane.
Velléité de nuire
Des douaniers qui, même s’ils ont reconnu qu’il y a des cas de corruption dans leurs rangs, ont quand même tenu à préciser que beaucoup d’entre eux, font correctement leur travail. « Des efforts ont été réalisés ces dernières années pour améliorer les services publics des douanes, mais il y a encore certaines mauvaises pratiques qui noircissent leur image » a déclaré le DGD Lainkana Zafivanona Ernest, en faisant cependant remarquer qu’il y de la part d’une partie de l’opinion, une velléité de nuire à la réputation des douaniers. Il a notamment parlé des vidéos, faisant état de corruption par des douaniers, publiés récemment sur Facebook alors que ce sont des faits qui datent d’il y a longtemps, et dont les dossiers ont déjà été traités par le PAC et les responsables punis. Hery Rakotosolofo, le receveur de la douane d’Ivato, a pour sa part reconnu que les services des douanes d’Ivato constituent un terrain propice aux tentations de toutes sortes. « Des mesures ont déjà été prises après ces publications et les douaniers sont disposés à faire preuve de plus de professionnalisme » a-t-il indiqué.
Surveillance appropriée
Un professionnalisme dont les douaniers ont intérêt à faire preuve face à la batterie de mesures qui vont être déployées, suite à des instructions du président de la République Andry Rajoelina, lui-même. Parmi ces mesures annoncées par la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, figure la mise en place d’un système approprié de surveillance des opérations douanières effectuées par les douaniers d’Ivato. Il s’agit, en somme, d’un dispositif anti-corruption destiné à assainir la douane. Par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances et l’administration douanière vont entamer une grande campagne d’information sur les droits et obligations des usagers de la douane. Outre les affichages au niveau des frontières douanières, toutes les informations nécessaires seront partagées sur différents supports médiatiques. « On a déjà expérimenté avec succès cette campagne de sensibilisation avec la FINEX, et on peut faire autant avec la douane », a indiqué la ministre. Un système de rotation des agents de la douane est également envisagé pour réduire les tentatives. Mais le problème avec cette perspective, c’est que la douane d’Ivato connaît actuellement un sous-effectif. On apprend, en effet, que sur les 160 douaniers en 2019, Ivato escale n’en compte plus actuellement que 90. En somme, des recrutements s’imposent. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les sanctions qui manquent contre la corruption douanière. La Procureure Générale du PAC a même indiqué qu’il n’y a pas que la corruption car les douaniers indélicats peuvent aussi être poursuivis pour abus de fonction et même d’enrichissements illicites et ils peuvent aussi faire l’objet d’une enquête de patrimoine au cas où leur train de vie ne serait pas proportionnel au poste qu’ils occupent. Avis aux amateurs.
R.Edmond.
Les gens qui travaillent à l’aéroport pense qu’ils sont roi , à chaque fois qu’on voyage ils nous demandent tout le temps de l’’argent depuis la caisse jusqu’en haut , car si on donne pas l’argent ils nous cherché toujours de problèmes là où il en a pas j’espère que le gouvernement prendras ça en compte mais franchement la corruption et manipulation à l’aéroport de Madagascar dépasse les limites