
L’État a renforcé les contrôles pour réduire les énormes pertes de recettes engendrées par les fraudes fiscales et douanières. Mais les nouvelles mesures n’enchantent pas tous les opérateurs. Hier, des représentants des sociétés de groupage ont déclaré aux médias que ces contrôles douaniers ont des impacts négatifs sur leurs activités. Selon leur porte-parole, Rivo Randrianarisoa, le flux de marchandises explose en décembre, qu’il s’agisse de PPN ou d’articles divers. Or, une nouvelle règle impose désormais la constatation physique de la nature et de la quantité des marchandises importées. Les opérateurs dénoncent une lourdeur administrative. « Ce contrôle prendrait une journée entière, entraînant des frais de magasinage supplémentaires, l’immobilisation des camions et une hausse des risques d’avarie ». Ils réclament un allègement des procédures et se disent prêts à dialoguer avec la Présidence, la Primature, le ministère de l’Économie et des Finances et la Douane pour trouver un compromis, même si aucune demande officielle d’audience n’a encore été déposée à ce stade. L’Administration publique défend, de son côté, la mesure, rappelant que l’Etat a enregistré d’importantes pertes de recettes douanières en raison de la prolifération des fraudes, d’où la nécessité de ces contrôles renforcés, dont la mise en œuvre est accélérée.
Antsa R.




