La douane malagasy fait preuve de proactivité et de persévérance pour maintenir le cap et amoindrir les effets néfastes de la crise sanitaire.
En début 2020, la Direction générale des douanes malagasy avait lancé son nouveau plan stratégique pour la période 2020-2023 avec comme principal défi de renforcer la modernisation de l’administration douanière et partant d’augmenter les recettes douanières.
Performance
Des efforts perturbés malheureusement par le ralentissement des échanges commerciaux internationaux et les blocages nés des mesures sanitaires. Mais apparemment la douane malagasy a su prendre les mesures nécessaires et maintenir une performance plus ou moins remarquable. En effet, à mi-mai, c’est-à-dire en plein milieu de la crise sanitaire, la douane malagasy affiche un taux de réalisation de 80% avec près de 850 milliards de recettes. Une performance puisque sur le plan mondial, la situation est déplorable avec un taux de réalisation compris entre 30% et 40%. « Se positionnant en administration redevable et partenaire pour l’émergence du pays suivant sa nouvelle vision, la douane malagasy, a anticipé la situation en montant à l’avance son plan d’urgence et en l’appliquant immédiatement après l’annonce de l’état d’urgence », annonce-t-on auprès de la Direction Générale des Douanes.
Télétravail
Cette proactivité de l’administration a, en tout cas, permis d’appliquer des mesures visant à limiter les contraintes administratives et ainsi assurer la continuité des flux et des opérations pour ne pas pénaliser les acteurs économiques au-delà de la crise sanitaire. Cela en veillant à adopter les mesures sanitaires nécessaires pour la protection de ses agents, privilégiant le télétravail pour certains services et instaurant un système de rotation pour d’autres pour minimiser les risques d’exposition des agents. Pour le cas du bureau de Tamatave Port, principal port générant la majorité des recettes, les activités ont été assurées comme en temps normal mais en limitant au maximum les contacts. Les procédures administratives ont alors été modifiées de manière à minimiser les contacts physiques, privilégiant la dématérialisation. Les versions électroniques sont privilégiées pour remplacer les documents physiques. A noter que cette réforme des procédures figure dans la nouvelle stratégie, l’objectif étant l’éradication de la lourdeur administrative pour un gain de temps et de performance; son application n’aura donc été que accélérée par la crise.
R.Edmond.