Victimes de tirs croisés sur les réseaux sociaux, les représentants des Services des Douanes ont tenu une conférence de presse hier, pour apporter des explications. « Des réglementations précises sont en vigueur, régissant les contrôles aux frontières. Si l’on parle par exemple du cas du whisky, il s’agit d’un produit de luxe, exempté d’impôts et taxe, lorsque la quantité ne dépasse pas les 2 litres. Au-delà de ce seuil, le passager transporteur doit payer le droit de douane et la TVA équivalant environ à 49% de la valeur du produit. A cela s’ajoute un droit d’accise de 275%, versé au fisc. En ce qui concerne les devises, la nouvelle loi de décembre 2018 indique que le passager doit fournir des pièces justifiant l’origine de devises, lorsqu’il a sur lui plus de 7.500 Euros ou l’équivalent de cette somme. Ces réglementations ne sont pas connues par certains usagers, ce qui cause des mécontentements. Cependant, la Douane reste à l’écoute des usagers pour améliorer ses services. Le public peut émettre des doléances aux responsables sur place, aux encadreurs, aux receveurs, aux chefs des opérations, etc. », a affirmé Haja Rakotoarimalala, directeur des Services extérieurs des Douanes.
Fausses accusations. Par ailleurs il s’est également exprimé sur le cas de la photo et du nom d’un contrôleur des Douanes, diffusés sur les réseaux sociaux, avec des accusations. Selon le directeur Haja Rakotoarimalala, il s’agit d’un agent méritant en matière de contrôle et de saisie, en 2018. « Nous avons vérifié les archives. Le passager en question avait payé 496.000 Ariary de droit de douane pour des tablettes et des téléphones. La quittance qui représente la pièce justificative a bel et bien été enregistrée et la somme a été versée à la caisse, comme recette douanière. Il n’y a donc pas eu de vol ni de corruption. Pour la Douane, il s’agit d’une diffamation sans preuve. D’ailleurs, nous allons porter l’affaire aux autorités compétentes », a informé le directeur des Services extérieurs. En ce qui concerne les contrôles des passagers, la Douane a noté une diminution des nombres de fouilles, qui seront désormais basés sur des analyses de risques. Tout en accélérant le processus de contrôles, la Douane renforcera davantage la lutte contre les trafics illicites de ressources naturelles et de stupéfiants, d’après les explications.
Antsa R.