
La Douane malagasy continue de lutter sans relâche, contre toutes formes de trafics et de contrebandes, en accord avec l’axe 3 de son plan stratégique « contribuer à la sécurité et à la sûreté du pays ».
Visiblement, les trafiquants de drogues ne se sont pas confinés. Au contraire, comme il n’y a pas eu des vols pour passagers durant la période d’urgence sanitaire, ils ont utilisé les vols cargo pour perpétrer leurs méfaits. Il est confirmé qu’aucune situation ne freine les trafiquants ; malgré l’actuelle suspension des vols commerciaux due à la fermeture des frontières, les trafics sévissent toujours et trouvent d’autres moyens comme le fret et le cargo.
Vigilance. Une stratégie qui n’a pas échappé à la vigilance de la douane malagasy, plus particulièrement la brigade des stups de la douane qui a saisi ces derniers mois, un total de 3,750 kg de drogues dures durant des vols cargo au départ ou à l’arrivée de l’aéroport d’Ivato. Le 22 juin 2020, ce service a mis la mains sur 1063 grammes d’héroïne dissimulés dans les parois d’un réfrigérateur, à destination de Douala et 1593 grammes cachés dans les parois d’une glacière, à destination de Liberia. Le 11 août 2020, 500 grammes de méthamphétamine, dissimulés dans le moteur d’un aspirateur, en provenance de Kampala Ouganda ont également été découvertes. Le 19 août 2020, 600 grammes d’héroïne cachés dans la doublure de fond de paniers en fibre naturelle, à destination de Sydney. Les marchandises saisies sont actuellement sécurisées, gardées par la Direction générale des douanes en attendant la décision de justice ordonnant leur destruction.
Efforts. Des résultats obtenus grâce aux efforts réalisés par Le Service de surveillance et de lutte contre la contrebande (SSLC) qui continue à améliorer ses performances, pour réprimer la fraude organisée et la contrebande qui appliquent des techniques de plus en plus complexes, en l’occurrence démanteler les réseaux de trafics de drogue dont Madagascar est désormais une plaque tournante. L’administration douanière se donne ainsi les moyens pour renforcer le système déjà en place à savoir les renseignements, fruits de collaborations avec les différentes entités impliquées dans la GCF (Gestion Coordonnée des Frontières) et l’imagerie scan. Par ailleurs, une brigade canine est actuellement en gestation, en partenariat avec l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), et sera très bientôt fonctionnelle: l’infrastructure pour le chenil est prête, et la douane est en attente de la livraison des chiens renifleurs. La mise en place de cette brigade canine contribuera grandement à la sécurisation du territoire. Et pour y parvenir, la douane sollicite la collaboration des citoyens pour dénoncer les cas de trafics.
R.Edmond.