
Des hauts responsables ont quitté l’île ces derniers jours pour se faire soigner. La propagation des nouveaux variants du coronavirus suscite, en revanche, des inquiétudes et devient préoccupante dans les îles sœurs.
Le ministre de la Défense Nationale, Léon Richard Rakotonirina, est actuellement à La Réunion pour des raisons de santé. Il n’a pas assisté, mercredi, au conseil des ministres, mais son absence ne fait pas l’objet d’une communication officielle. Selon certaines sources, il aurait été évacué dans ce département français, déjà en alerte contre la pandémie, pour bénéficier des soins au sein d’un hôpital local. Mais le ministre de la Défense Nationale ne compte pas y rester longtemps pour indiquer que son état serait loin d’être inquiétant. Il pourrait alors rejoindre le pays aujourd’hui, indique une source. Hier, l’annonce de la mort de l’homme d’affaires indo-pakistanais, Riaz Barday, dans un hôpital de l’île, victime de l’épidémie, a fait le buzz.
Voyage. Mais, Léon Richard Rakotonirina n’est pas le seul haut responsable qui a été évacué à l’extérieur pour des raisons sanitaires. Le gouverneur d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka, lui aussi, est actuellement à l’étranger à cause de son état de santé lequel ne fait, pourtant, aucune communication officielle. Et son déplacement semble être déjà programmé parce qu’il aurait déjà annoncé à son équipe son absence du pays qui a déjà duré quelques jours. Comme la région s’abstient à faire la lumière sur ce voyage du gouverneur, la motivation de son absence fait alors beaucoup de bruits. Quoiqu’il en soit, le gouverneur pourrait profiter de ce déplacement pour voir certains membres de sa famille qui vivent actuellement en Europe.
Au front. Alors que le ministre de la Défense Nationale et le gouverneur d’Analamanga ont choisi de se déplacer à l’extérieur pour résoudre leurs problèmes de santé, le Directeur général du bureau national de gestion des risques et des catastrophes, qui serait atteint du virus, quant à lui, suit des traitements dans le pays. Le général Elack Andriankaja et son équipe ont été sur le front pendant plusieurs mois, avec le personnel sanitaire, pour lutter contre la propagation du virus et sont, à cet effet, exposés au risque de contracter la maladie.
Restrictions. La pandémie risque de regagner du terrain. Depuis quelques semaines, on enregistre une hausse de contaminations dans certaines villes et le regain de la pandémie est redouté. A Mahajanga, où le nombre de cas positifs grimpe, l’Etat a décidé de renforcer les dispositifs de prévention, recommande le port de masque en public et le respect de la distanciation sociale. Ces restrictions ont été imposées pour empêcher une nouvelle flambée épidémique. A Nosy-Be, l’alerte a été déjà donnée depuis quelques semaines face à la montée des statistiques des contaminés par l’épidémie.
Explosion. La menace des nouveaux variants du virus, plus contagieux que la souche originelle, est déjà à quelques kilomètres des côtes malgaches. A La Réunion, les nouveaux variants représentent près de 50% des cas de contaminations recensés, selon la presse réunionnaise. Le premier cas de la nouvelle forme a été détecté, le 17 février dernier, d’un patient évacué des Comores pour suivre des traitements dans ce département français. Et à moins d’un mois de cette découverte, selon toujours la presse réunionnaise, « les variants sont donc devenus les souches de contamination majoritaire sur le territoire, provoquant une explosion du nombre de cas ».
Rija R.