Le temps passe vite. Très vite puisque dans deux jours, ce sera déjà mars, le troisième mois de l’année 2018.
Double hausse et danger
Un mois de mars qui risque, par ailleurs de ne pas être bon pour la population malgache continuant d’endurer les effets néfastes de la crise économique généralisée que le régime n’arrive toujours pas à combattre, malgré les promesses d’un lendemain meilleur qu’apportera l’Emergence 2030. En attendant, les consommateurs vont encore devoir faire face à une inflation qui résultera d’au moins de deux facteurs. A commencer par une hausse possible des prix à la pompe du carburant, à la fin de ce mois de février. Faut-il en effet rappeler qu’après un blocage des prix opéré par le gouvernement, les négociations entre ce dernier et les pétroliers ont abouti sur un consensus qui consistera en une hausse progressive concertée des prix à la pompe. Le deuxième facteur qui mettra à mal le quotidien des citoyens se trouve au niveau de la hausse de la facture de la Jirama. Applicable depuis janvier, cette révision des prix destinée à équilibrer les finances de la compagnie de production et de distribution d’énergie grève dangereusement la trésorerie de chaque foyer. De nombreux abonnés de la Jirama constatent amèrement un doublement de leur facture. Et le mécontentement de la population s’agrandit à cause des coupures incessantes qui ont eu lieu des derniers temps. Un mécontentement compréhensible de la part des usagers quand on sait que la hausse des prix n’est pas accompagnée d’une amélioration des qualités de services.
Mais le plus grand danger qui se faufile derrière cette double hausse qui frappe deux secteurs importants que sont le carburant et l’énergie est l’inflation généralisée qu’elle va provoquer. En effet, le carburant et l’énergie sont à la base du fonctionnement de l’industrie. Or qui dit industrie, dit production des produits, notamment de première nécessité. D’ailleurs les industriels craignent actuellement les effets néfastes de cette double hausse qui les rendront encore moins compétitives par rapport aux produits importés. Et une industrie non compétitive ne permettra pas au pays de devenir émergent.
R.Edmond.