On dirait que la journée d’hier était fatidique pour les sapeurs-pompiers de la commune urbaine d’Antananarivo. De la matinée jusqu’en début de l’après-midi, ils sont intervenus dans deux terribles incendies, le premier à Ankasina et le deuxième à Ankazomanga. Le bilan fait état des 44 maisons brûlées. 06 cases en bois et 08 constructions en dur à Ankasina et 21 cases en bois et 09 constructions en dur à Ankazomanga. Plus des 300 personnes sinistrées. Heureusement qu’aucun blessé ni perte de vie humaine n’est à déplorer.
Selon les informations recueillies auprès du service d’appel d’urgence auprès de la caserne des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, les soldats du feu étaient alertés de l’existence d’un incendie à Ankasina vers 9 heures 20. Quand ils ont débarqué sur les lieux, plusieurs cases en bois et en briques étaient déjà en feu. Les trois camions citernes qu’ils ont déployés n’étaient plus en mesure de maîtriser la situation. C’est pourquoi, des sapeurs-pompiers de la caserne d’Anosivavaka sont venus à la rescousse. Les soldats du feu étaient sur le point de maîtriser le la situation quand un autre incendie s’est déclaré à Ankazomanga vers 11 heures. Les éléments de secours ont du se diviser en deux groupes dont le deuxième a rejoint Ankazomanga. Le véritable parcours de combattant a alors commencé pour ce dernier. Sur le lieu, il devait de nouveau faire face à un incendie en plein expansion même s’il était arrivé à peine 10 minutes après le début du feu. Selon les informations recueillies sur place, le feu aurait débuté à partir d’une étable exposée au vent. Raison pour laquelle, le feu vite propagé malgré les efforts déployés par des membres du fokonolona pour tenter de le maitriser tout en essayant de sauver ceux qu’ils ont pu récupérer de leur maison.
Quatre bœufs calcinés. Puisque les habitants de ce quartier pratique du petit élevage, leur première réaction était de libérer leur cheptel. Malgré cela, quatre bœufs ont été calcinés dans l’étable dite comme étant l’origine du feu. Le propriétaire de ces bêtes affirment s’être rendu-compte de cette perte quand le feu a été entièrement éteint vers 13 heures. Selon la déclaration d’un lieutenant des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, les soldats du feu ont réussi à maîtriser la situation même s’ils étaient obligés de recourir aux eaux usés du canal Andriantany. Cet officier a fait cette remarque pour déplorer les problèmes causés par l’insuffisance voire l’inexistence de bouche d’incendie dans la ville d’Antananarivo.
Ce qui s’est passé hier permet de dire que ce mois d’août risque de devenir le mois le plus dur en matière d’incendie. Cette semaine seulement, la capitale a déjà enregistré deux incendies mortels. Survenu à Anjanahary, le premier a tué trois personnes, toutes sont d’une même famille. Le deuxième était celui qui a eu lieu à Isoraka, mercredi, un père de famille y a laissé la vie.
T.M.