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mardi, mai 13, 2025
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Doublons de CIN : Manœuvre déstabilisatrice

L’arrêt de la HCC du 8 janvier 2019 ne peut être remis en question

La déclaration du vice-président de la CENI relative, à l’existence de 562 275 doublons de Carte d’Identité Nationale (CIN) touchant 1 162 512 électeurs, a fait l’effet d’une bombe (à retardement) dans le microcosme politique.

L’annonce faite par Thierry Rakotonarivo a apporté de l’eau au moulin de certains membres de la classe politique qui avaient dénoncé les anomalies dans la liste électorale lors de la dernière présidentielle, quand bien même elle a été confectionnée en 2017, c’est-à-dire sous le précédent régime. Plus précisément du temps de Mahafaly Solonandrasana qui portait la double casquette de PM et de ministre de l’Intérieur. Ce qui n’a pas empêché des politiciens de faire le raccourci pour le mettre sur le dos du pouvoir en place alors que l’actuel président de la République avait lui-même pointé du doigt les imperfections voire les manipulations de la liste électorale qui l’avaient peut-être privé d’un « premier tour dia vita ». Visiblement à sa portée, compte-tenu de l’affluence monstre à chacun de ses meetings électoraux aux quatre coins du pays.

Exemple du Malawi. Du …coup (au propre comme au figuré), force est de se demander si la déclaration du vice-président de la CENI n’est pas une manœuvre déstabilisatrice pour ne pas dire de déstabilisation qui vise à transposer à Madagascar l’exemple du Malawi où la Cour Constitutionnelle a annulé le 4 février dernier, l’élection présidentielle du 21 mai 2019 qui avait porté Peter Mutharika à la tête de son pays. Estimant que le vote a été entaché d’irrégularités, le juge d’ordonner la tenue d’un nouveau rendez-vous avec les urnes dans les 151 jours.

Aucun recours. Sans parler du droit anglo-saxon qui est différent du modèle malgache d’inspiration française, le scénario malawite est impensable pour la présidentielle de 2018 dans la Grande Ile au regard de l’article 120 de la Constitution qui dispose que « les avis et décisions de la Haute Cour Constitutionnelle sont motivés ; ils ne sont susceptibles d’aucun recours. Ils s’imposent à tous les pouvoirs publics ainsi qu’aux autorités administratives et juridictionnelles ». Dans le cas d’espèce, il s’agit de l’arrêt n°01-HCC/AR du 8 janvier 2019 portant proclamation des résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018. En tout état de cause, les doublons évoqués par le numéro Deux de la CENI ne peuvent pas s’appliquer rétroactivement à la présidentielle de 2018 au cours de laquelle le candidat Andry Rajoelina avait d’ailleurs perdu dans les circonscriptions touchées par les opérations CIN. Pour ne citer que l’Androy, l’Atsimo-Andrefana et la SAVA où le verdict des urnes n’a pas toujours fait le bonheur du candidat numéro 13. 

R. O 

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