Il est médecin, sortant de l’université d’Ankatso et il exerce au sein du ministère des Sports. Il est aussi au sein de l’association des médecins du sport sauf que pour le moment, c’est du stand by.
« Il faut qu’on se réveille un peu, qu’on se mette au diapason de ce qui se passe à l’extérieur. Nous n’aurons pas leurs avancées mais il s’agit d’agir d’abord » a commencé le Dr Nenana. Pour lui, il faut que la médecine du sport soit bien mise en place, bien assise afin d’essayer de répondre aux exigences de l’Organisation mondiale de la Santé qui est de prévenir les maladies chroniques et de baliser la pratique des activités physiques. « Ces derniers temps, nous sommes dans le silence expectatif. Il s’agit d’un problème de leader peut-être ?». La seule qui ait vraiment sa spécialisation en médecine du sport est la fameuse Dr Zara qui est aujourd’hui retraitée. « Nous sommes 4 à 5 à faire des spécialisations actuellement. Mais la plupart des médecins du sport sont des médecins ayant pratiqué intensément une discipline sportive donc connaissant les problèmes de santé de cette discipline. Et par passion, on continue ». Or dans la normalité, chaque fédération se doit d’avoir au moins un médecin du Sport en son sein. Sortant médecin en 1998 de l’Université d’Antananarivo, le Dr Nenana a suivi le Domoina Soavin’Atsimondrano d’où il est issu, il est membre de ce fameux club. Mais il a aussi travaillé avec l’ADEMA, l’ELGECO tout comme il a assuré durant des jeux les disciplines tennis, volley ou natation.
Un milliard à gagner. Et dire que chaque fédération doit avoir l’aval d’un médecin du sport pour pouvoir pratiquer une discipline sportive. C’est rarement le cas à Madagascar. Si un jour, cette aptitude médicale délivrée par un vrai médecin du sport est obligatoire, l’association de ces médecins pourra vivre tout simplement des droits de tous les sportifs. Car il y a au moins un million de sportifs à Madagascar et calculez si chacun paie 1 000Ar. Cela fera dans les 1 000 000 000 Ar dans les caisses de l’association. Largement suffisant pour s’acheter des appareils sophistiqués de radiographie par exemple afin de détecter ceux qui mentent sur leurs âges, ceux qui se dopent etc. Doublez les honoraires et la médecine du sport sera plus riche que TAFITA ! Mais personne ne bouge et la médecine du sport reste à la traîne. S’ils arrivent à faire voter ne serait-ce qu’une loi en fonction de cela, cela sauverait des vies et permettrait un bon suivi médical des jeunes sportifs Malgaches !
« Heureusement que le sport professionnel n’existe pas vraiment chez nous sinon ce serait une vrai catastrophe ». A la médecine du sport d’évaluer les activités physiques adaptées à chaque morphologie. Pour le moment, pratiquer la médecine du sport ne donne rien, c’est du bénévolat simple. Peut-être des voyages mais ce n’est même pas pour tout le monde. Heureusement qu’il y a toujours de formations avec l’association mondiale de lutte anti-dopage et que nos médecins tiennent tant bien que mal la route.
Anny Andrianaivonirina