La suspension du président de l’ACNOA, Lassana Palenfo, par le CIO par 47 voix contre quatre, a été au centre de toutes les discussions des sportifs. Non pas parce que la mesure certes provisoire jusqu’au verdict du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), a frappé un icône du sport en Afrique mais bien parce que ce dernier s’est rendu coupable d’avoir verrouillé la candidature au poste de président de l’ACNOA en éliminant l’actuel président de l’athlétisme africain, Ahmad (un nom porte bonheur comme celui qui siège à la CAF) mais bien le Camerounais Ahmad Kalkaba Malboum pour des raisons fictives en évoquant que ce dernier bénéficiait de l’aide de son gouvernement.
Mais ce concept de candidat unique a aussi cours à Madagascar. Mais il ne faut pas s’étonner outre mesure car Lassana Palenfo n’est autre que le mentor du président du COM, Siteny Randrianasoloniako avec qui ce dernier a tout appris.
D’abord toutes les élections au sein des fédérations sportives malgaches, à des rares exceptions près, se tenaient avec un candidat unique. L’athlétisme étant l’exception qui confirme la règle, on peut citer tous les présidents proches de Siteny Randrianasoloniako notamment les présidents de l’haltérophilie, le cyclisme, l’escrime, la gymnastique, le badminton et la voile.
Et la situation risque de perdurer devant l’immobilisme du ministère des Sports. Sauf peut-être si la sanction de Palenfo fera un effet boule de neige pour que le Comité Olympique International consente enfin à clarifier toutes les situations, africaines de surcroît.
Car le mal est beaucoup plus profond avec cette manie de verrouiller toutes les portes. C’est le cas notamment au football qui est en train de mettre en place toutes ses structures décentralisées. Aux dernières nouvelles, la Ligue de Toamasina est poursuivie en justice pour avoir favorisé la méthode de candidat unique dans les sections et donc logiquement des hommes proches du président sortant.
A Mananjary, l’affaire est aussi portée en justice car les membres de la Commission Electorale curieusement désignés par la ligue locale, étaient introuvables le jour de la clôture du dépôt de candidature et empêchant ainsi un candidat de se présenter.
Comme les cas de Toamasina et de Mananjary ne sont que la face cachée de l’iceberg, on doute fort de la sincérité des élections organisées actuellement par la Fédération Malgache de Football. Avec des candidats uniques, l’écrasante majorité des présidents des ligues en exercice vont être reconduits. C’est aussi simple que cela…
Clément RABARY