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samedi, juillet 5, 2025
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Droits de l’Homme : Le cas de Madagascar examiné à Genève

Que faut-il attendre de la réunion annuelle du comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme à Genève les 10 et 11 Juillet ? A ces dates se tient à Genève la 120e session du Comité des Droits de l’Homme avec comme outils principaux le rapport périodique relatif au respect du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP), d’une part, qui est dressé par les Etats qui ont signé et ratifié ledit pacte et, d’autre part, le rapport alternatif y afférent élaboré par les organisations de la Société Civile. Pour le cas de Madagascar, ce ne se sont pas les exemples qui manquent et plusieurs affaires particulières méritent d’être exhibées d’urbi et d’orbi.

Situation dégradante. Pour information, le PIDCP a été signé par Madagascar en 1969 et ratifié en 1971. Mais nonobstant l’entrée en vigueur de ce pacte, le 23 mars 1976, quelques dispositions se trouvent être transgressées. D’ailleurs, cela a été constaté non seulement par les observateurs nationaux mais aussi internationaux à l’instar d’Amnesty International. Le Directeur du programme Afrique à Amnesty International, Deprose Muchena, l’a soulevé : « A Madagascar, la situation en matière de droits humains est en train de se dégrader fortement car, de toute évidence, l’Etat de droit n’est pas respecté ». Effectivement, si l’on se réfère à ce qui s’est passé à Madagascar récemment, force est de reconnaitre que les circonstances actuelles lui donnent raison pour ne citer que le terrible cas d’Antsakabary qui tend à être mis aux oubliettes. A titre de rappel, des policiers ont, en février dernier, commis des incendies criminels dans la commune d’Antsakabary en réplique à l’assassinat de deux de leurs pairs par le « Fokonolona » ; des incendies qui ont tué une vielle femme ne pouvant réagir. Les enquêtes sérieuses y afférentes n’ont toujours pas pondu et les autorités responsables n’ont pas été poursuivies. Et pourtant, « l’absence de poursuites est la porte ouverte aux violations commises par la police, notamment les exécutions extrajudiciaires, et à l’emprisonnement des défenseurs des droits humains », a averti Deprose Muchena. Il en est de même pour l’activiste Clovis Razafimalala, toujours détenu arbitrairement – n’ayant droit ni à un procès équitable ni à un droit de la défense –  pour s’être engagé dans la lutte contre les trafics illicites de bois de rose. Par ailleurs, le non-respect de certaines libertés fondamentales qui, de surcroît, sont garanties par la Constitution en dit long. La liberté d’expression étant ardue avec le Code de la Communication liberticide et la liberté de manifester qui demeure conditionnelle  en sont de parfaites illustrations. Sans oublier, le droit de grève et le droit syndical quasi moins évidents.

Aina Bovel

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